Un même esprit et une même pensée

le 16 novembre 2013

Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous même langage ; qu’il n’y ait point parmi vous de divisions ; soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée. (1 Corinthiens 1, 10)
Se convertir signifie, entre autres, recevoir d’autres pensées et d’autres sentiments que ceux que nous ont légués nos pères : à savoir cet entendement naturel, charnel et pécheur qui consiste à vivre pour soi-même, à penser à ses propres intérêts et à chercher l’honneur des hommes, et qui engendre tout naturellement une bien mauvaise manière de penser. Par opposition aux pensées et sentiments naturels, il y a ceux de Jésus-Christ qui nous permettent de vivre ensemble en bonne harmonie et d’accorder nos pensées et nos paroles.
Beaucoup cherchent à cultiver la bonne entente, à voir les choses du même point de vue, à adopter une attitude commune et à former une unité selon leur compréhension du nouveau Testament. Mais comme ils gardent leur vieille manière humaine de penser leur démarche est vouée à l'échec. Viser un but commun et exprimer ces convictions dans un langage concordant n’est possible qu’avec l'entendement de Christ. Pour y accéder il faut une conversion qui change l’homme de fond en comble. Chercher à être agréable à Dieu et à lui plaire plus qu’aux hommes demande un renoncement radical à sa vieille manière de penser.
Celui qui l’expérimente ne cherche plus la gloire des hommes ni à ce qui lui est profitable mais ce qui intéresse et avantage les autres. Paul écrit aux Corinthiens que l'homme spirituel juge de tout et il qu’il n'est jugé par personne. (1 Corinthiens 12, 15) Et pour quel raison ? Parce que l'homme spirituel pense plus comme l’homme naturel. Son entendement, ses pensées, ses paroles et ses actes sont à l’opposée de ceux des pécheurs et autres hommes charnels. Un jour Jésus exhortait une des sœurs de Lazare en lui disant :
Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire !  (Luc 10, 41-42)
Cette « seule chose nécessaire » consiste à être transformé intérieurement de manière à ne plus vivre pour soi-même mais à faire et en toutes choses la volonté de Dieu avec joie et ferveur. Lorsque servir et de donner devient la « seule chose nécessaire » toutes les autres choses deviennent, forcément, aussi inutiles que pour Paul qui les considérait comme de la boue :
Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout. (Philippiens 3, 7-8)
N’est-il pas manifeste que de nos jours beaucoup de croyants considèrent, comme les non-croyants, justement ces choses inutiles comme des avantages ? Voilà qui prouve qu’ils n'ont changées ni d’entendement ni de manière de penser. D’ailleurs la plupart s'en vantent fièrement et proclament bien fort : « Je n'ai jamais changé ! »
Toi qui lis ces lignes, souviens-toi de ce proverbe : « Mieux vaut tard que jamais ! » Il n’est pas encore trop tard de changer ta manière de vivre ! Demande au Seigneur Jésus-Christ la grâce de recevoir, toi aussi, son entendement.