" Car l’Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui. " 2 Chroniques 16 v9
Pourquoi doit-on se convertir ?
Il y a un temps pour tout dans les desseins de Dieu, dit l’Ecclésiastique. Il en est ainsi du mystère de la piété et du mystère de l‘iniquité qui se développent, lentement mais surement, jusqu’à leur apogée. Oh ! si nous pouvions seulement le reconnaitre et ne pas manquer « le temps agréable » du Seigneur.
Le temps de l’ignorance
Ce n’est pas un mince exploit de l‘apôtre Paul que d’expliquer les voies de Dieu aux sages de la ville d’Athènes qui était alors la capitale mondiale du savoir. Au milieu des temples dédiés aux idoles et parfumés avec l’encens des offrandes païennes, mais entouré d’hommes aux raisonnement critiques, Paul se tenait là seul avec son Dieu, ce « Dieu inconnu » que les Athéniens vèneraient sans le connaitre.
Avec beaucoup de clarté, l’apôtre expliqua aux Athéniens que c’est ce Dieu « inconnu » qui donne à tous les êtres la vie, l’air qu’ils respirent et tout le reste ; qu’à partir d’un seul homme, Dieu créa tout le genre humain ; il lui donna en partage la durée de son existence et l’étendue de son domaine. Pour tout cela, il invitait chacun à le chercher. Il voulait que chacun s’efforce à le découvrir. (Actes 17 v16-32) Et c’est justement à ces Grecs qui voulaient tout saisir avec leurs raisonnements que Paul montra clairement ce que sont les dispositions de Dieu envers ses créatures.
Tous les hommes (et femmes) ont un temps d’ignorance dans leur vie durant lequel ils ne sont pas en mesure de différencier le bien du mal, parce qu’ils n’ont pas encore une compréhension claire des lois de Dieu. C’est pourquoi Dieu ne leur impute pas les actions commises durant ce temps d’ignorance. Mais à partir du moment où cette ignorance s’arrête, chacun devient responsable de ses actions, et Dieu lui impute ses transgressions.
Le temps de l’ignorance est différent pour chacun ; il dépend des circonstances. Les uns atteignent la maturité rapidement, d’autres se développent plus lentement. Les uns grandissent dans un entourage stimulant et instructif, d’autres dans une atmosphère accablante qui freine l’éveil. D’autres encore vivent dans des circonstances si particulières que la connaissance de Dieu et ses commandements ne peut être éveillée que par des évènements extérieurs.
Des experts en éducation estiment que l’âge de douze ans est le seuil ou débute le savoir chez un enfant. Serait-ce parce que Jésus avait aussi cet âge lorsqu’il commençait « à s’occuper des affaires de son père dans sa maison » ? (Luc 2 v49)
Le temps de la jeunesse
« Pense à ton créateur dans ta jeunesse, avant que ne viennent les jours mauvais et les années ou tu diras : ils ne me plaisent pas » (Proverbes 12 v1) « Il est bon pour l’homme de porter son joug dans sa jeunesse » (Lamentations 30 v27)
Un éducateur estimait pouvoir gagner à sa cause tous les enfants si on les lui confiait pendant les sept premières années de leur vie. En effet l’âme des enfants est si douce, si tendre et si réceptive qu’elle peut être formée facilement comme de l’argile. Certes, cela ne va pas toujours sans difficultés, notamment, lorsque l’argile se montre rêche sous les doigts du potier…
Quoi qu’il en soit, ce serait un délit impardonnable de ne pas utiliser les premières années de la vie des enfants pour leur inculquer une bonne éducation. Il y a beaucoup de transgressions dans ce domaine, spécialement lorsqu’on gâte les enfants - par faiblesse et non par amour - en leur laissant faire leur propre volonté. Ces enfants gâtés pourraient avoir des difficultés toutes particulières lorsqu’ils chercheront à obtenir le salut de leurs âmes. Et pourquoi des parents, qui aiment leurs enfants, seraient-ils la cause de leurs difficultés ?
Certes il ne s’agit pas de prêcher continuellement aux enfants ni de les fatiguer avec des exhortations sans fin ; cela finit par être pesant pour eux. Un mot juste dit au bon moment et une vie qui peut servir de modèle influencent plus que des réprimandes continuelles. Ce n’est pas sans raison que l’apôtre Paul exhorte les parents de ne pas exciter les enfants à la colère. (Éphésiens 6 v4) Ce qui les impressionne le plus, c’est l’imitation de Jésus-Christ dans la vie quotidienne et une vie conforme à l’évangile. A cela s’ajoute l’intercession quotidienne, la prière pour les enfants et avec les enfants, et la lecture en commun des Saintes-Ecritures.
Quelques-uns estiment qu’il n’est pas bon que les enfants se convertissent trop jeunes. Ils pensent que leur compréhension n’est pas suffisamment mûre et qu’ils ne connaissent encore rien « des profondeurs de Satan ». Certes, mais est-ce un handicap de mal connaître le péché ? Plus les jeunes sont épargnés de la laideur du péché, et moins ils s’enfoncent dans l’abime du péché, mieux cela vaut pour eux.
Réjouissons-nous plutôt que des fruits peuvent aussi mûrir de façon précoce ! Christ recommanda spécialement les jeunes agneaux aux soins du bon berger qu’était l’apôtre Pierre. (Jean 21 v15)
Le temps de l’être fait
L’état d’être fait est un âge dangereux. Durant cette période de la vie, l’appel de Dieu est difficilement perçu parce que les personnes sont devenues inabordable et sûr d’elles. Elles aiment à se prévaloir de leur intelligence et de leurs capacités de juger et de travailler. Elles s’imaginent pouvoir maitriser leur destin par leurs propres moyens et ceux de leur esprit. Mais tout en se vantant d’être fortes elles cachent leurs faiblesses derrière du cran, de l’énergie, du caractère et le sentiment d’être quelqu’un. Mais ces « qualités » (et d’autres) ne sont que des coquilles vides.
Par nature, l’homme (et la femme), croit faire honneur à sa force lorsqu’il se comporte d’une façon raide et insensible à la Parole de Dieu. Mais en réalité il a seulement honte de montrer que la Parole de Dieu l’impressionne ; ce serait une grande humiliation pour lui que de laisser apparaitre des larmes dans ses yeux. Pour lui, la religion et la foi sont bonnes pour les faibles. Lui, ne veut croire que ce qu’il peut voir et toucher.
N’est-ce pas désolant que tellement de personnes se laisse si facilement tromper et abuser ? Même des personnes qui, par nature, peuvent êtres concrètes, réfléchies, intelligentes, ne devraient-elles pas aussi pouvoir évaluer ce qui est précieux ou sans valeur ? Ne devraient-elles pas pouvoir différencier entre ce qui est passager et ce qui est éternel ? Malheureusement, il faut souvent attendre le seuil de la mort pour que l’homme (et la femme) reconnaisse ses erreurs et ses affirmations fausses, mais quelques fois il est déjà trop tard.
Ceux qui sont parvenus à l’état « d’être faits » ont besoin de soin particuliers. Peut-être ne consacrons-nous pas assez de temps à ce ministère ? Des entretiens sous quatre yeux avec ces personnes concernant les choses qu’elles cachent derrière leur front dur produisent quelques fois de grands changements.
Le temps de la vieillesse
Beaucoup de personnes d’âge mûr repoussent leur décision de jour en jour. La jeunesse est passée depuis longtemps, et avant qu’elles n’y prennent garde, la vieillesse s’est installée. On attendait des jours meilleurs, des occasions meilleures… Mais plus l’arbre devient vieux, plus il est difficile de le faire plier. En voulant attendre trop longtemps, beaucoup ont perdu par leur faute l’occasion de se laisser sauver.
L’âge pèse spécialement sur ceux qui ont triché. Il leur inspire l’idée qu’il est trop tard pour se convertir, que la porte de la grâce est fermée, que leurs péchés sont trop nombreux et encore bien d’autres prétextes. Mais le fait que Dieu réveil l’homme (et la femme) encore dans sa vieillesse, n’est-il pas justement un signe particulier de son amour envers lui ? Car si Dieu appel quelqu’un, c’est qu’il veut aussi l’aider.
Les chômeurs
« Pourquoi restez-vous ainsi toute la journée à ne rien faire ? » demanda le propriétaire d’une vigne qui embauchait des journaliers pour travailler dans son vignoble ? Et ils répondirent : « C’est que personne ne nous a embauchés » (Matthieu 20 v1-7)
Malgré tous les efforts missionnaires, et bien que la Bible soit traduite en une multitude de langue et de dialectes, il y a toujours des millions de personnes qui n’ont jamais entendu parler de l’Évangile de Jésus-Christ.
Que le champ de travail est immense ! Ne devrions-nous pas de ce fait, travailler et prier davantage ?
La onzième heure
Le fait que les ouvriers embauchés à la onzième heure reçurent le même salaire que ceux qui travaillaient dans la vigne depuis la première heure a donné lieu à de nombreuses spéculations. Ne serait-ce pas la preuve qu’il est possible de jouir pleinement de la vie dans ce monde pendant les « onze premières heures » et que l’on pourra toujours, lorsque viendra la fin, chercher et trouver Dieu ? Ainsi on atteindrait le summum de la vie : jouir pleinement des plaisirs de ce monde et, par-dessus, recevoir le bonheur et le salut éternel.
Mais ces spéculations oublient que les ouvriers de la onzième heure n’avaient trouvé aucune occasion pour travailler. S’ils flânaient désœuvrés sur la place du marché, ce n’était pas à la suite d’un calcul ou d’un acte volontaire. Ils auraient volontiers accepté du travail, même de bonne heure, mais personne n’était venu les inviter. Ils étaient donc excusés.
Mais quand on compte volontairement attendre la onzième heure pour se décider, on abuse à dessein des promesses de Dieu. Et ce d’autant plus que l’homme ne réalise pas à quelle vitesse la onzième heure approche. Tout à coup son heure sonne… L’homme (ou la femme) peut alors être si diminué physiquement, parfois même incapable de formuler des pensées et assailli par tant de douleurs, que même prier et chercher Dieu deviennent presque impossibles. Ou alors, il peut subitement perdre la vie, emporté à n’importe quel moment de sa vie, sans avoir fait ce pas essentiel. (Cf Matthieu 24 v36-44) Que personne donc ne repousse son salut à la onzième heure : Il y va de l’éternité.
Pourtant dans sa grande miséricorde, Dieu a déjà appelé beaucoup, peu de temps avant leur mort, pour leur permettre de trouver encore à « la onzième heure » leur Sauveur Jésus-Christ. C’est pourquoi, je suis toujours à nouveau poussé par mon maitre de réveiller des trompettistes de « la onzième heure » et d’encourager des ouvriers à s’occuper tout particulièrement de ceux qui se trouvent dans cette onzième heure. Des ouvriers que Dieu équipe tout spécialement pour éclairer tous ces pauvres et qui peuvent prier pour eux et avec eux. Peut-être pouvons-nous en trouver même dans notre proche voisinage ? Voilà un travail énorme et béni qui est si souvent délaissé parce qu’il n’y a pas assez d’ouvriers.
Aujourd’hui
« Aujourd’hui si vous entendez la voix de Dieu, n’endurcissez pas vos cœurs » (Hébreux 4 v7) Dieu nous dit dans toutes ses invitations : « Aujourd’hui ! » « Demain » appartient à Dieu et personne ne sait ce qu’il nous apportera. Aujourd’hui est le temps agréable à Dieu, c’est le temps de la grâce.
Lorsque l’Esprit t’appelle, ne repousse surtout pas ta décision ! Même pas une heure de plus ! « Au moment favorable, je t’ai exaucé. Au jour du salut, je suis venu à ton secours ! » Note, que ce « moment favorable », c’est maintenant, et que ce « jour du salut », c’est aujourd’hui ! (2 Corinthiens 6 v2)
Siméon aurait rendu vaine et inutile sa longue attente, s’il ne s’était pas levé aussitôt à l’appel de l’Esprit pour se rendre au temple. Qu’il était facile de manquer ce rendez-vous avec Joseph, Marie et l’enfant Jésus ! (Luc 2 v25-35).
Henry Michel
" Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme certains le pensent; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance."
2 Pierre 3 v9
Chantons !
C'est toi, Jésus ! que recherche mon âme ;
À te trouver se bornent mes souhaits ;
C'est ton regard que sur moi je réclame ;
Rends-moi, Seigneur, rends-moi ta douce paix.
Longtemps j'errai dans les sentiers du monde,
Ne connaissant ni ton nom, ni ta loi :
Tu me cherchas en cette nuit profonde,
Et, pour toujours, m'en tiras par la foi.
De ton amour la voix se fit entendre :
J'appris alors que tu m'as racheté,
Et ton Esprit à mon cœur fit comprendre
Ce qu'est pour nous, ô Dieu ! ta charité.
Prends donc pitié de ma grande misère ;
Soumets mon cœur, brise sa dureté ;
À Golgotha mon âme te fut chère :
Je compte, ô Dieu, sur ta fidélité.