Se tourner vers Dieu

Maintenant donc, repentez-vous et tournez-vous vers Dieu pour qu'il efface vos péchés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur. (Actes 3, 19-20)
Si l'on mène une vie difficile, dure, voire insupportable, cela provient d'un cœur impénitent et endurci. Pour pouvoir s'en sortir, il n'y a qu'un seul moyen : se tourner vers Dieu, se repentir et se convertir ! Il y a des croyants qui affirment s’être convertis depuis fort longtemps. Mais si cela était vrai, ils vivraient depuis fort longtemps aussi dans une ère de renouvellement, de repos et de bonheur. Telle est la promesse de Dieu, telle est la vérité, la réalité. Celui qui ne goûte pas à ces divines bénédictions devrait se demander s’il ne confond pas repentance avec quelques regrets ou émotions éprouvés un jour ou l'autre dans sa vie.
Produisez donc un fruit digne du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : ‘Nous avons pour père Abraham’. (Matthieu 3, 8)
Toute repentance véritable produit comme fruit une confession et des réparations. C’est ce fruit du repentir qui prouve le désir sincère de vouloir changer de vie. Une repentance véritable a pour origine une affliction intérieure provoquée par ce que l’on sait être des erreurs, des fautes et des injustices commises envers les hommes. Quiconque est affligés de la sorte, aspire aussi de tout son être à se tourner vers Dieu afin de vivre en harmonie avec ses desseins divins. C’est à lui que s’adresse cette promesse :
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés ! (Matthieu 5, 6)
Ce fondement solide manque chez beaucoup de croyants. D’aucuns s'imaginent être chrétiens parce qu’ils sont nés dans un milieu religieux. Issus de parents chrétiens, ils s’avisent aussi à dire en eux-mêmes : « Nous avons pour père Abraham » - nous avons des parents croyants. D’autres se sont convertis par crainte de la mort sans jamais se repentir ni de leurs péchés ni pour avoir vécu, comme Caïn, retiré de la présence de Dieu. (Genèse 4, 16)
Et voici un homme appelé du nom de Zachée ; c’était un chef de publicain, et qui était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus… (cf. Luc 19, 1-10)
Ce chef collecteur d'impôts, bien que très riche, avait un besoin que personne n'avait pu satisfaire. Ayant appris que Jésus traversait sa ville, Jéricho, il se mit à courir (!) pour aller le voir du haut d’un arbre. En remarquant cette faim et soif, Jésus lui dit : Zachée, descends vite, car il me faut aujourd’hui demeurer chez toi. Aussitôt, Zachée descendit et accueillit Jésus avec joie dans sa maison où il commença par confesser ses extorsions. Il avait si faim de changer de vie qu’il n’hésitât pas à distribuer la moitié de ses biens aux pauvres.
Se repentir et se convertir signifie mettre sa vie en ordre. Rien ne doit rester caché, tout doit venir à la lumière. Les maux commis (crimes, infidélités, vols, mensonges, extorsions…) doivent être confessés et, si possible, réparés ; aussi bien en ce qui concerne le mari, la femme, les enfants, les prochains, le travail, les autorités, etc. Cette remise en ordre ne va pas généralement sans souffrances ni humiliations ; c’est le prix à payer pour suivre Jésus-Christ qui dit :
Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière moi n’est pas digne de moi. (Matthieu 10, 37)
Plusieurs ne confessent que certains péchés, par crainte des conséquences, et se contentent pour les autres méfaits à demander pardon à Dieu uniquement. Se faisant, ils en gardent dans leur conscience un souvenir qui les empêche à goûter aux temps de rafraîchissement promis.
D'autres sont redevenus tièdes après leur conversion, ils sont tombés et ne se sont plus jamais relevés pour se tourner vers Dieu, confesser leurs erreurs et fautes et remettre en ordre leur vie désordonnée. Devenus indifférents, ils ont perdu foi aux magnifiques promesses de Dieu.
Que faire lorsqu'on n'aime plus comme au début ? Y a-t-il une solution ?
Allons ! Rappelle-toi d’où tu es tombé, repens-toi, reprend ta conduite première. Sinon, je vais venir à toi pour changer ton candélabre de son rang, si tu ne te repens. (Apocalypse 2, 5).
Sans que l’on rentre en soi-même pour changer d'attitude et reprendre sa conduite et ses œuvres premières, il n’y aura que des temps de plus en plus durs, difficiles, décevants et, pour finir, le jugement :
Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. (Ecclésiaste 12, 16)
Quiconque reconnaît et avoue ses péchés peut être confiant que Dieu lui pardonnera et que le sang de son Fils le purifiera de toute iniquité. C'est alors que des temps de rafraîchissements s’installeront dans la vie. Et avec une conscience purifiée on pourra regarder les autres dans les yeux et les aimer tous. Car
Si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. (1 Jean 1, 7)
Que celui qui désire qu’un tel salut n'hésite pas à suivre l’exemple de Zachée en invitant Jésus-Christ dans sa maison ! Une ère de renouvellement, de repos et de bonheur commencera alors dans sa vie selon les promesses de Dieu.

K. Woerlen (publié le 5 octobre 2015