Revenir à la parole de Dieu
Le grand sacrificateur Hilkija dit à Schaphan, le secrétaire : J'ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l'Éternel. Et Hilkija donna le livre à Schaphan, et Schaphan le lut. (2 Rois 22, 8)
Quel genre de culte peut-on bien célébrer sans le livre de la loi, sans la Parole de Dieu ? On ne peut le faire qu’en faisant valoir des pensées et des opinions humaines et en imposant une multitude de lois, de commandements et de rituels particuliers. Certes, des réunions sans Parole de Dieu assurent aux prédicateurs surtout un confortable bien-être terrestre, mais à la longue elles ennuient, fatiguent et découragent leurs auditeurs.
Au temps de Hilkija, la redécouverte et la lecture du livre de la loi avec ces précieuses divines lois et promesses enflammèrent le cœur des sacrificateurs et bouleversa les cérémonials dans la maison de l’Éternel. Il y a eu un véritable éveil : le peuple, les prêtres et le roi prêtèrent foi à la Parole de Dieu et promirent de respecter désormais les paroles du livre de la loi. Ils détruisirent leurs idoles et se détournèrent des rituels et des enseignements humains.
Bien des assemblées rêvent de nos jours d’un réveil… en vain. Car elles ignorent qu’un réveil véritable trouve sa source dans la Parole de Dieu ; les auditeurs doivent entendre et croire ce qui contribue à leur bonheur, ce qui est bien et mal, utile et inutile aux yeux de Dieu. Mais les prédicateurs sont souvent égoïstes et déloyales ; ils se fient davantage aux écrits des philosophes de ce monde qu’à la Parole de Dieu. Certes un jour, souvent trop tard, ils comprendront aussi à travers des souffrances et misères ce qui aurait pu leur être en bénédiction.
Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais. (Jean 14, 15-16)
Le Paraclet - l’Esprit Saint, aussi appelé : Esprit de vérité, avocat et consolateur - remplace sur terre Jésus-Christ. Là où l’Esprit peut, il travaille de sorte que les cœurs deviennent et restent reconnaissants quoi qu’il advienne ; il leur fait connaître la volonté de Dieu et les incite à vivre selon ses recommandations, à être féconds et à grandir en sagesse et perspicacité. C’est cela une vie chrétienne normale.
Jésus-Christ, la Parole faite chair, est notre modèle et précurseur dont nous suivons les traces. Ce faisant, nous apprenons à toujours aimer, servir et donner. A mesure que nous faisons nôtre les exhortations de la Parole de Dieu, le fruit de l'Esprit se développe en nous et devient mature. Les épreuves, les souffrances et les afflictions de la vie nous rendent toujours plus sages, tolérants, patients et bienheureux.
Dès lors nous n’avons pas besoin de lieux ou de bâtiments particuliers pour honorer, adorer, remercier et louer Dieu. Nous avons notre corps pour mener une vie digne du Seigneur, le servir et faire sa volonté. L’apôtre s’exprime ainsi :
Que Dieu vous fasse parvenir à la pleine connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. Vous pourrez ainsi mener une vie digne du Seigneur et qui Lui plaise en tout : vous produirez toutes sortes de bonnes œuvres et grandirez dans la connaissance de Dieu ; animés d'une puissante énergie par la vigueur de sa gloire, vous acquerrez une parfaite constance et endurance. (Colossiens 1, 9-11)
Malgré les progrès techniques et l’abondance des biens matériels, les hommes sont insatisfaits et malheureux ; ils sont esclaves de leur égoïsme, de l’impatience et des convoitises. Souvent ils sont si endurcis et insensibles que leur vie est un tel enfer que souvent ils se suicident.
Tous les hommes aspirent au bonheur, à la paix et à la joie. Pour cela ils sont prêts à écouter et suivre tous sortes de vedettes, de stars et des prophètes de ce monde pour se divertir au lieu de se tourner vers des hommes spirituels qui sont des imitateurs de Christ en paroles et en actes. La multitude a perdu la Parole de Dieu et ignore ce qui appartient au royaume de Dieu.
Jésus-Christ a été oint d’une huile de joie au-dessus de ses compagnons parce qu'il aimait la justice et détestait l'injustice. (Hébreux 1, 9 Pour cette raison il peut aussi inviter tous les hommes à le suivre et à l’imiter. La justice et la joie vont de paire.
Et quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant par lui grâces au Dieu Père ! (Colossiens 3, 17)
Quoi que nous puissions dire ou faire… Il y a beaucoup de tâches différentes. Considérons l’une d'entre elles : le mariage, la procréation et la famille qui en résultent. Lorsque le mariage et la famille se font selon la Parole de Dieu, mari et femme s’aiment et s'honorent mutuellement, leur foyer devient un lieu de bénédictions, une lumière dans ce monde. La paix et le bonheur y règnent parce que les exhortations de la parole de Dieu sont vécues quotidiennement. Mais qui de nos jours prend encore à cœur cette exhortation :
Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il se doit dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne leur montrez point d'humeur. Enfants, obéissez en tout à vos parents, c'est cela qui est beau dans le Seigneur. Parents, n'exaspérez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. (Colossiens 3, 18-21)
Quelles vies bénies pour les femmes qui, à l’opposé des philosophies féministes modernes, se soumettent aux maris ; quelles vies bénies pour les maris qui aiment leurs femmes et ne sont jamais amers envers elles ; quelles vies bénies pour les enfants qui apprennent à obéir et à honorer les parents, quelle bénédiction lorsqu’ils ne sont pas exaspérés ni découragés.
Comme une telle harmonie ne coule pas de source, il faut s’appliquer avec zèle pour l’obtenir. Pour cela il faut apprendre à se courber, à se renoncer, à aimer la justice et détester l'injustice, et à tâcher de tout son être à parvenir à la plénitude de Christ. (Éphésiens 4, 13) Comme encouragement l'apôtre nous rappelle :
Vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. (1 Pierre 2, 9)
Des élus, des rois prêtres qui règnent, ils règnent certes, mais uniquement sur leurs convoitises et désirs charnels, jamais sur les hommes, et encore moins sur les saints et fidèles. Ils contribuent dans l’assemblée à exhorter, encourager et stimuler les saints à la charité et aux œuvres bonnes. (Hébreux 10, 24) Tous, non seulement les pasteurs, devraient contribuer au développement des frères et sœurs pour qu’ils parviennent à la pleine mesure de la plénitude du Christ : avec un cantique, un enseignement, une révélation, une langue, une interprétation. Quant au dirigeant d’une assemblée, en sa qualité d’intendant de Dieu :
Il doit être irréprochable : ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni batailleur, ni avide de gains déshonnêtes, mais au contraire hospitalier, ami du bien, pondéré, juste, pieux, maître de soi, attaché à l'enseignement sûr, conforme à la doctrine ; ne doit-il pas être capable, à la fois, d'exhorter dans la saine doctrine et de confondre les contradicteurs ? (Tite 1, 7-9)
Il suffit d’observer les alentours, les assemblées, les mariages et les foyers, pour comprendre que là où la Parole de Dieu n’est plus respectées, là règnent aussi l'égoïsme, l’injustice et l’immoralité.