Qui s'abaisse sera élevé
Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. (Luc 14, 11)
Quand plusieurs prédicateurs parlent dans une réunion, ils donnent souvent l'impression de participer à un concours d'éloquence. Au lieu d’exhorter et encourager les auditeurs à mettre en pratique les vérités bibliques, ils s’efforcent à compatir à leurs faiblesses en les consolant : Jésus Christ comprend vos incapacités, il pardonne vos péchés et vous prendra à son retour avec lui. S'il en était ainsi, pourquoi souligne-t-il aux scribes et aux pharisiens cette vérité : Quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé ? N’est-ce pas quelque chose que nous sommes incapables de pratiquer ? Mais alors, comment serons-nous un jour élevés pour être avec Christ si nous ne savons pas nous abaisser ?
Parmi la multitude qui se plaint, des afflictions, tentations, difficultés, souffrances et misères, il y a aussi, malheureusement, des croyants. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont jamais entendu et compris que les promesses de Dieu s’accompagnent aussi de conditions. Ainsi, pour être élevé au-dessus des misères de ce monde, il faut apprendre à s’abaisser, à s’humilier. Bien sûr, Dieu ne force personne à être heureux, mais il offre sa divine Parole qui révèle à ceux qui le désirent la voie qui mène aux bénédictions divines, à l’héritage du Royaume de Dieu.
Hélas, peu connaissent les Écritures, en dehors de quelques promesses entendus lors de réunions, et encore moins cherchent à les connaître. Beaucoup cependant, notamment les croyants, rêvent d’un Paradis, du royaume de Dieu, mais en faisant la sourde oreille quant aux conditions qui rendent cela possible. Pourtant celles-ci sont rédigées on ne peut plus clairement ; les voici :
Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables - et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n'hériteront pas du Royaume de Dieu. (Galates 5, 19-21)
Personne donc ne peut hériter du Royaume de Dieu sans que tout ce que produit de la chair - les œuvres de la chair - soit éliminé. Ceux dont le vieil homme n’est pas crucifié, ne peuvent que rêver du royaume de Dieu et d’être parmi ceux qui forment l'épouse de Christ. En effet, Jésus ne s'unit qu’avec ceux qui lui ressemble en amour, bonté, miséricorde, chasteté et fidélité. Autrement dit, il élèvera des disciples qui ne commettent plus les œuvres de la chair ; qui se développent de lumière en lumière, de force en force et de gloire en gloire.
Lorsque la Parole de Dieu est prêchée en Esprit et en vérité, il y a des auditeurs qui écoutent avec intérêt, mais bien peu qui s’engagent à obéir à la vérité. La plupart retournent dans leur vie quotidienne comme ils sont venus : soucieux, amers et sans envie aucune à s’abaisser, à se soumettre aux autres au lieu de les dominer.
Il y a beaucoup de communautés et églises bien organisées, mais souvent elles sont dirigées par des prédicateurs à l’esprit corrompu, privés de la vérité, aux yeux de qui la piété est une source de profit. (1 Timothée 6, 5) ? Quels sermons utiles, quels témoignages utiles, quelles prières utiles peuvent de telles personnes transmettre aux fidèles ? Leurs prières sont des déclamations, elles ne recherchent ni de l’aide pour vaincre le péché, ni pour adorer Dieu en esprit et en vérité. Et si jamais la possibilité est donnée aux fidèles de prier, ils imitent les pasteurs et prononcent des sermons au lieu de veiller sur leur personne et de prier pour recevoir la victoire sur le péché et devenir un modèle de pureté, de sainteté, de chasteté, de loyauté et d’hospitalité.
Veille sur ta personne et sur ton enseignement ; persévère en ces dispositions. Agissant ainsi, tu te sauveras, toi et ceux qui t'écoutent. (1 Timothée 4, 16)
Pourquoi veiller ? Parce que nos pensées, nos paroles et nos œuvres sont facilement en désaccord avec notre enseignement. Certaines personnes s’offusquent lorsqu’elles entendent parler de pureté et de chasteté. Ce sont principalement des prédicateurs qui ne se gênent pas d’embrasser les soeurs aux yeux de tous - ce qui n’a rien en commun avec : se saluer mutuellement d’un saint baiser. (Romains 16, 16) Par le passé ce comportement était considéré comme de la débauche, aujourd’hui on dit harcèlement sexuel. Comment se comportent ces ministres lorsqu'ils se retrouvent seuls avec une jeune sœur ? Plus d’un de ceux qui ont prêché : « Ne regardez qu’à Jésus seul, et tout ira bien pour vous » est tombé dans l'adultère et l’impudicité. On trouve ces tristes événements dans les communautés où la beauté du chrétien : la chasteté et la pureté n’est plus soulignée parce quelle sont devenues tièdes.
Je connais ta conduite : tu n'es ni froid ni chaud - que n'es-tu l'un ou l'autre ! Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. (Apocalypse 3, 15-16)
Le vomi sort nécessairement de l'intérieur du corps. Autrement dit, cela concerne les membres qui négligent l'obéissance de la foi, qui ne reconnaissent ni ne réparent leurs erreurs et qui ont cessé d’éliminer (tuer) les œuvres et actions du corps. Ils sont tièdes, infidèles.
Être fidèle signifie : agir avec ce qui nous est confié comme un économe fidèle. Si nous sommes fidèles, Dieu nous confiera davantage ; si nous sommes infidèles, nous n’obtiendrons pas davantage ; si nous demeurons infidèles, même l’unique talent nous sera ôté.
Les Écritures pensent ce qu'elles disent. Et tout vrai disciple de Christ pense aussi ce qu'il dit. Ainsi, quand il entend une exhortation de la Parole de Dieu, il se juge lui-même (non les autres), reconnaît la vérité, s’abaisse et paie le prix pour être élevé à une vie sainte et pure. En persévérant en ces dispositions il deviendra apte pour répandre et enseigner la bonne Nouvelle, le salut en Jésus-Christ. Bien sûr, il faut du temps pour que le fruit de l'esprit se déploie, se développe et devienne savoureux. Se purifier, se renier et s’abaisser est un processus continu nécessaire pour pouvoir être élevé.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur. (1. Johannes 3, 2-3)