O mort où est ta victoire ? (2)

Ne soyez pas dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, et ne vous affligiez pas comme ceux qui n'ont point d'espérance. (cf. 1 Thessaloniciens 4, 13-14)

Lors du décès d’un proche, ceux qui l’ont côtoyé réalisent soudainement combien les efforts et les projets de toute une vie ne sont que vanité et poursuite du vent. Pour ceux qui n’ont point d’espérance en Dieu et qui ne vivent que pour les biens de ce monde, l’affliction que cause la perte d’un être cher les jettent dans un désespoir qui ne s’effacera qu’avec le temps.

Il en est tout autrement des chrétiens. Certes, ils s’affligent aussi, mais ils s’affligent avec l’espérance d’un au-revoir dans un paradis hors du temps, dans la vie éternelle. En effet, les chrétiens croient les Écritures qui assurent que :

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. (Jean 3, 16)

En ayant foi en Dieu et en Jésus Christ (qui anéantit la puissance de mort) les chrétiens sont délivrés de la crainte de la mort, trouvent la paix intérieure, de la miséricorde, du secours dans leurs besoins quotidiennes, et pour fin : la vie éternelle.

Si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. (1 Thessaloniciens 4, 14)

Cette promesse divine procure à ceux qui croient en Jésus Christ l’assurance d’être accueilli dans le royaume des cieux. Certes, chacun selon son rang :

Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste. (1 Corinthiens 15, 48)

Le jour où chacun de nous paraîtra devant Dieu (qu’on le veuille ou non) révélera clairement ceux qui auront suivi les traces que Jésus Christ nous a laissés en étant sur terre ; tous seront alors jugés selon le bien ou le mal fait sur terre.

Ce que je dis, frères, c'est que chair et sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité. (1 Corinthiens 15, 50)

C’est pourquoi il faut, pour entrer dans le royaume de Dieu, que l’être humain corruptible se convertisse et naisse de nouveau d'eau et d'Esprit. Alors seulement les croyants peuvent devenir semblables à Jésus-Christ : capable d’aimer et de vivre comme lui.

La vie spirituelle du chrétien se développe alors et engloutit, lentement mais surement, tout ce qui est humain, charnel et terrestre. Il sait que les intentions bienveillantes de Dieu sont à l’origine de tout ce qui lui arrive. Car Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment.

L’incorruptible nature divine se manifeste ainsi en ceux qui croient, la crainte devant la mort disparaît et en quittant ce monde ils peuvent dire avec l’apôtre :

O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L'aiguillon de la mort, c'est le péché ; la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. (1 Corinthiens 15, 55-56)

Quand nous pardonnons aux autres leurs fautes, notre Père céleste nous pardonne aussi nos manquements envers lui. (Matthieu 6 14) Et avec l’amour de Dieu que l’Esprit Saint a répandu dans le cœur, nous pouvons, nous aussi, dire, en quittant cette terre :

O mort, où est ta victoire ? 

K. Woerlen (publié le 5 mars 2020)