L’esprit et la chair

le 25 août 2013

La chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair ; il y a entre eux antagonisme… (Galates 5, 17)
L’homme est comme sur une balance où sont pesés l’esprit et la chair. Plus l’esprit a du poids, moins la chair a de l’influence. Plus la chair a du poids, plus l’esprit s’affaiblit, perd son influence et risque de s’éteindre. Ce n’est que par des luttes persévérantes que l’esprit acquière du poids et que la chair perd son influence. Au fur et à mesure que la vie de Christ se développe sur la voie intérieure de notre être, l’esprit s’enracine en Dieu, se repose sur lui et nous apprend à nous complaire dans ces voies où Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment (Romains 8, 28).
La sagesse suprême pour l’homme est son obéissance inconditionnelle à la voix de l’Esprit de Dieu. Sans cette obéissance, il n’est qu’un être insensé et fanfaron. C’est sur la « voie intérieure » de notre être où l’Esprit nous communique les pensées de Dieu et nous stimule à progresser. C’est là que nous parlons avec lui, où son amour consolent et stimulent et sa grâce nous assure de la gloire à venir. A l’exemple de Christ, nous vivons dans ce monde en nous laissant sur la voie intérieure conduire par l’Esprit dans toute la vérité. Ainsi, notre « voie extérieure » aussi se transforme pour devenir la voie de l’obéissance de la foi. Comme nous restons tous exposés aux tentations du prince de ce monde, Dieu nous révèle sur la « voie intérieure » comment nous comporter sur la « voie extérieure ». Et aussi longtemps que nous progressons dans la foi en Christ, nous empêchons Satan de nous imposer son emprise de doute et d’incrédulité. Les voies de Dieu sont si sages et adorables que nous comprenons vite que les épreuves et les tentations sont des occasions uniques pour accéder à la joie parfaite (Jacques 1, 2). L’amour que Dieu a répandu dans nos cœurs permet d’endurer les souffrances et de dire, comme Jésus : « Père, non pas comme je veux, mais comme tu veux ! »
Se renoncer préserve du péché et procure cette paix de Dieu qui est bien plus précieuse que toutes les jouissances de ce monde. De même que nous ne pouvons être tentés et éprouvés qu’avec « Christ en nous », de même, nous ne pourrons vaincre le péché sans avoir « Christ en nous ». Mais revêtus de l’armure de Dieu, notre intérieur est suffisamment armé pour combattre le péché et résister aux manœuvres du diable. Jésus a vaincu Satan et son royaume de haine en préférant mourir plutôt que de ne pas aimer ses ennemis. En mourant au péché, il inaugura cette voie nouvelle intérieure qui donne, à ceux qui la suivent, accès au sanctuaire à travers la chair (Hébreux 10, 19).
En rendant témoignage de la manière que Christ affranchit les hommes du péché, nous ne pouvons éviter que d’aucuns nous haïssent et persécutent. C’est le prix à payer pour proclamer cette bonne nouvelle pour que d’autres passent des ténèbres du péché à la lumière. Nous ne recevrons notre héritage céleste qu’après avoir démontré notre obéissance ici bas, car Jésus n’a pas été couronné de gloire et d’honneur avant d’avoir été obéissant jusqu’à la mort. La voie qui mène à la vie est si étroite et périlleuse que nous avons besoin de constance, pour que, après avoir accompli la volonté de Dieu, nous bénéficiions de la promesse (Hébreux 10, 36).
Nous avons besoin d’être continuellement renouvelés dans l’amour pour ne pas nous lasser. Mais patience ! Bientôt nous rejoindrons les cieux où nous bénirons Dieu pour ses lois d’amour qui nous ont rendu apte sur terre de pratiquer de bonnes paroles et de bonnes œuvres.