Le mystère révélé par l'Esprit

Ce mystère n'a pas été communiqué aux hommes des autres générations, comme il a été révélé maintenant par l'Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ. (Éphésiens 3, 5)
Si Christ est mort pour tous les hommes, c'est parce que tous sont, par naissance, assujetti à la nature terrestre charnelle et sous l’influence d’un monde dominé par Satan. (Romains 8, 20-21) Pour les affranchir de cette dépendance, il fallait que Christ s’identifie aux hommes en venant dans « une chair semblable à celle du péché » afin d’y détruire et l’œuvre du diable et son pouvoir sur la mort. (1 Jean 3, 5-8) Ce faisant, Jésus rendit « la grâce de Dieu » accessible à toute l’humanité. « Maintenant », sous la nouvelle Alliance donc, les conditions sont créées pour que quiconque obéit à l’invitation du Jésus-Christ de renoncer à tout soit réconcilié avec Dieu et goûte à ce salut que les justes de l'ancienne Alliance ne pouvaient saluer que de loin. (Matthieu 13, 16-17)
Certes, en ce qui concerne « le Royaume céleste », les saints et fidèles en Christ ne sont pas plus avancés que les patriarches, les prophètes : ils ne perçoivent qu'une image confuse de ce Royaume céleste situé hors de notre notion du temps. Tout en ayant reçu les prémices de l'Esprit, bien des énigmes demeurent parce que nous n’apercevons qu’une image confuse de la réalité : nous la voyons comme dans un miroir. (1 Corinthiens 13, 12) Mais l’espérance de l’héritage promis est comme une ancre solide et ferme qui pénètre par-delà le voile du sanctuaire terrestre, jusque dans la présence de Dieu. (Hébreux 6, 19)
Seuls les malades ont besoin d'un médecin estiment ceux qui se portent bien. Mais qui n'a pas entendu ce dicton : Un homme bien portant est un malade qui s'ignore ? Si ce dicton n'est pas toujours vrai lorsqu’il s’agit de la santé du corps, il se confirme par contre pour la santé spirituelle de ceux qui ne sont pas nés de nouveau parce qu’ils sont contaminés par la convoitise, la corruption et portent en leur esprit, consciemment ou non, la maladie du péché.
Tout en vivant selon la vanité de ce monde et de leurs pensées, beaucoup se considèrent suffisamment « bons » pour hériter la vie éternelle ; ils espèrent en la miséricorde du « Dieu d’Amour » tout en avouant être des pécheurs et refusant de se convertir à Jésus-Christ. Peu de gens admettent être si malade du péché qu’ils sollicitent leur guérison.
Même parmi ceux qui se disent chrétiens, il y a bien des malades et handicapés spirituels qui n'arrivent pas à faire le bien qu'ils désirent faire, et qui font le mal qu'ils ne voudraient pas faire. Et pourquoi n'arrivent-ils pas à faire le bien, ou à bien faire les choses ? Parce qu’ils ne sont pas encore affranchit de cette « loi du péché et de la mort » qui dans nos membres s'oppose à la « loi de Dieu » - à la perfection. Lorsque l’apôtre Paul découvrit cette « loi du péché et de la mort » qui s’oppose à la « loi de Dieu » et réalisa que ce n'était pas lui qui faisait le mal, mais le péché dans la chair, il s'écria :
Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? (Romains 7, 24)
Mais qui peut bien délivrer l’homme de ce « corps de mort » ? Qui peut l’affranchir de cette « loi du péché et de la mort » ? Nul autre que celui qui a vaincu lui-même et le péché et la mort : Jésus-Christ, notre Seigneur ! Mais lorsqu’un croyant ne se soumet pas même aux lois de l'ancienne Alliance (dont le rôle est de révéler le péché et le rendre extrêmement péché), comment pourrait-il se laisser crucifier avec Christ pour mourir au péché ?
Ceux qui font délibérément le mal sont des malades en qui le péché est devenu excessivement péché. Mais contrairement aux malades incurables dans ce monde, les malades du péché peuvent aujourd'hui encore espérer en un jour de salut parce qu’il est dit :
Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs comme cela s'est produit dans la Querelle. (Hébreux 3, 15)
Tous les malades du péché sont « aujourd’hui » encore invités à se convertir et à se laisser sauver. Quelle folie, quel non-sens, que de refuser être guérit ! Croire que l’on peut devenir un enfant de Dieu - un chrétien - sans se convertir est une ruse du diable. L’incrédulité est un péché qui ne peut être pardonné ! Pourquoi ? Parce que ne pas croire sépare l’homme de Dieu. Celui qui se moque de Dieu par son incrédulité, se condamne lui-même à rester malade et malheureux.
Le mystère de Christ qui est resté caché aux croyants des générations passées de l’ancienne Alliance (comme il reste caché à tous ceux qui espèrent hériter la vie éternelle sans se convertir), c’est l’accomplissement de cette terrible promesse que Dieu fit au serpent :
Je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme, entre sa race et la tienne. Elle te meurtrira la tête et tu tâcheras de la mordre par le talon. (Genèse 3, 15)
La race de la femme est cette Église qui forme ce corps dont Jésus-Christ est la tête. L’Église est la preuve de l'impuissance de Satan à retenir dans le péché ceux qui croient ; elle est le « si grand salut » que les prophètes de l'ancien Testament ont cherché et espéré ; elle est la lumière qui éclaire les nations et leur fait connaître Dieu :
Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne se peut cacher, qui est sise au sommet d'un mont. Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. (Matthieu 5, 14-16)

K. Woerlen (publié le 15 août 2018)