La force et la faiblesse
Les exhortations et les promesses du nouveau testament ne s’adressent généralement pas aux hommes charnels mais à ceux qui sont en Jésus-Christ, c’est-à-dire aux hommes spirituels. Ce principe est si souvent ignoré ou transgressé par des prédicateurs charnels que les « chrétiens » reçoivent, à travers leur interprétation de la Parole, la compréhension qu’ils appartiennent à l’Eglise et sont membres du corps de Christ. Avec une telle compréhension, il n’est pas étonnant que ces mêmes gens arrivent aussi à la conclusion qu’il est impossible pour l’homme de garder les commandements de Dieu et de vivre d’après ceux-ci.
S’il est vrai que l’homme naturel ne pourra jamais garder les commandements de Christ et des apôtres aussi longtemps qu’il est inconverti, charnel et sous la loi, cela change complétement le jour ou ce même homme nait de nouveau par l’esprit d’en haut. Il devient alors participant de la grâce qui a été manifesté en Jésus-Christ et reçois avec la vie nouvelle et spirituelle aussi la puissance divine qui lui permet de mettre en pratique la Parole de Dieu et les commandements de Christ.
S’il en était autrement, Christ serait venu en vain pour nous apporter ces commandements, et pour nous faire connaitre la volonté de Dieu. Mais justement sa venue n’a pas été vaine. Car Dieu lui-même a voulu que Christ vienne sur terre, afin de rendre possible ce qui était impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, il a donc envoyé son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et, ce faisant, a condamné le péché dans la chair.
Jésus devint ainsi le médiateur d’une nouvelle alliance établie sur de meilleures promesses que la première qui n’était pas sans défaut. Cette nouvelle alliance est bien différente que celle qu’il traita avec Israël, le jour ou il le saisit par la main pour le faire sortir du pays d’Égypte. Elle remplace la première qui avait perdu son utilité puisqu’Israël n’y avait pas persévéré et que Dieu ne s’était plus soucié de lui.
Par cette nouvelle alliance Dieu garantit à quiconque croit en son Fils Jésus-Christ, de lui assurer le pardon des péchés et de le justifier de toutes les choses dont il ne pouvait être justifié par la loi de Moïse. Pour mener à bien cette œuvre, il s’est engagé à faire habiter son esprit dans l’homme et à écrire ses lois dans son cœur (cf Héb. 8 v9-11). A tous ceux qui reçoivent cette grâce, et a ceux qui croient en son nom, elle donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme mais de Dieu (cf Jean 1 v12-13). Dès lors que l’on est né de Dieu, ce n’est plus l’homme naturel, né de la chair et sans force, qui doit s’efforcer de faire ce que Dieu dit, mais l’homme nouveau créé et rempli de l’Esprit de Dieu et de Christ.
Quand on est né de nouveau on ne se demande plus si on doit ou non garder les commandements de Dieu. Par la nouvelle naissance on devient un esclave de Dieu qui ne sait que trop bien que son maitre lui a donné ses commandants pour qu’ils soient réellement gardés. Désormais il n’est plus son propre maitre, mais un disciple de celui qui a dit : « Si vous m’aimez gardez mes commandements ». C’est pourquoi il renonce à vivre selon la chair et apprend à obéir aux injonctions de l’Esprit. Et celui-ci lui rappel sans cesse que « l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements ». Ceux qui se disent « chrétiens », sans avoir reçu un tel amour pour la vérité, appartiennent à ces gens religieux qui appellent Jésus leur Seigneur et Maitre, mais qui ne font pas ce qu’il demande !
La nouvelle alliance se différencie de l’ancienne par sa nature et son esprit. Sous l’ancienne alliance, l’homme n’avait que sa force naturelle, sa volonté, pour faire la volonté de Dieu. Mais dans la nouvelle alliance, Dieu crée par son Esprit un homme nouveau qui a la force de faire la volonté de Dieu, de marcher dans ses voies et de garder ses commandements. C’est ce que l’apôtre Paul exprime clairement, en disant : « Lorsque nous étions encore sans force (inconvertis et humains), Christ, au temps marqué, et mort pour les impies. A peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc maintenant que (étant nés de nouveau) nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par sa vie » (Rom. 5 v6-10). L’apôtre Paul est si conscient que la grâce et le manque de force peuvent aller de pair, qu’il n’hésite pas à mettre dans un même sac les pécheurs, les impies, les ennemis de Dieu et toutes les personnes sans force. En effet il ressort clairement de ces versets que ceux qui n’ont pas de force, pour faire la volonté de Dieu ne sont pas sous la grâce de Jésus-Christ mais sous la loi.
Maintenant nous savons par ailleurs : « que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, les débauchés, les homosexuels, les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la sainte doctrine, conformément à l’Évangile de la gloire du bienheureux » (1 Tim. 1 v9-11). Si donc quelqu’un veut être appelé un pécheur ou un impie, qu’il continu a se lamenter de sa faiblesse ! Il ne se condamnera que lui-même pour n’avoir pas voulu croire et se convertir, afin de revêtir Christ avec sa grâce et sa vérité.
« Car la loi a été donné par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ». Cette grâce est suffisante pour compenser abondamment toute la faiblesse de l’homme. Car, si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront il dans la vie, par Jésus-Christ lui seul. Jésus est venu pour que ses brebis aient en abondance. Mais Satan est un voleur qui ne vient que pour dérober, égorger et détruire.
Lorsque Christ devient pour nous « justice de Dieu » par la foi, nous devenons aussi participants de la « puissance de Dieu » par l’Esprit de la promesse. C’est pourquoi nous ne pouvons continuer d’excuser notre faiblesse humaine, ou à nous plaindre, sans être pour Christ une cause de déshonneur et le rendre responsable de nos fautes. Un tel comportement signifierait non seulement que la puissance de Dieu est insuffisante pour nous aider, mais aussi, qu’il est sans importance de garder ou non les commandements que Jésus à donnés. Nous ferions alors croire aux autres que Jésus peut se contredire et se renier lui-même.
Les commandements et les promesses de l’Évangile s’adressent toujours aux mêmes personnes. Si nous voulons participer aux promesses, nous devons également garder les commandements. Si quelqu’un s’imagine être dispensé de garder les commandements, il doit savoir alors, qu’il n’est pas non plus concerné par les promesses. C’est une tromperie de Satan que faire croire au gens que l’on puisse devenir chrétien et appartenir à Christ, par le seul fait de croire en Dieu (ce que Satan fait aussi) et de dire : Seigneur, Seigneur. Nous voyons clairement que ni Jésus, ni les apôtres n’avaient la moindre intention de compter parmi les saints, cette multitude de faux croyants qu’on appel de nos jours les « chrétiens ». N’est ce pas Jésus qui dit un jour, en étendant la main sur ces disciples : « Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon père qui est dans les cieux, celui là est mon frère, et ma sœur, et ma mère » ? Il montra ainsi que toutes ces personnes, qui ne veulent que jouir de l’Evangile mais sans lui obéir, ne sont pas de sa famille.
La loi vaine et sans œuvres de ces « chrétiens » n’est cependant pas la chose la plus triste. Ce qui est autrement plus inquiétant et abominable, c’est le comportement de croyants qui, après avoir été éclairés et êtres parvenus à la connaissance de la vérité et à la communion avec Dieu, perdent la foi et se détournent du saint commandement. On ne peut jamais être trop vigilant pour se préserver d’une telle séduction du péché. Et, ce n’est pas sans raison que l’épitre aux Hébreux attire notre attention sur les évènements survenus parmi le peuple de Dieu dans l’alliance. L’histoire de se peuple est placé devant les yeux des fidèles de la nouvelle alliance, comme un avertissement pour leur montrer les conséquences terribles que la désobéissance peut entrainer. Nous constatons, en effet, que les enfants d’Israël, bien que formant le peuple de Dieu, avaient toujours un cœur qui s’égarait, et, qu’ils ne connaissaient pas les voies de Dieu. Et comme leurs voies n’étaient pas ses voies, Dieu jurait dans sa colère qu’ils n’entreraient pas dans son repos. (Héb. 3 v7-13)