J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü

le 5 novembre 2015

Selon qu’il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü. Qu’est-ce dire ? Dieu serait-il injuste ? Certes non ! (Romains 9, 13-14)
Dieu n’agit-il pas de façon arbitraire, lorsqu’il préfère l'un et rejette l'autre ? Peut-il réellement abandonner quelqu’un au mal ? Ne tient-il pas compte du fait que l’homme n’est pour rien d'être né pécheur ? Esaü, est-il devenu impie parce que Dieu l’a rejeté, ou a-t-il été rejeté parce qu’il est devenu impie ? Est-ce que Dieu peut être injuste ? Loin de là ! Bien au contraire ! Pour trouver une réponse à ces questions, nous devons savoir que Paul parle ici de son peuple qui était persuadé que son salut dépendait des œuvres de la loi et non de la grâce de Dieu. Dans ce contexte, Israël illustre parfaitement la chrétienté d'aujourd'hui qui se méprend également sur la grâce de Dieu.
Lorsque quelqu’un se dit « chrétien » on devrait croire qu'il participe au salut en Christ. Mais c'est souvent le contraire ! Au lieu de craindre Dieu et d'humilier leur cœur, ces chrétiens-de-nom se rebellent et s'endurcissent envers la bonne nouvelle. Ils se servent de Christ non pour être délivrés des ténèbres de Satan mais pour masquer leur méchanceté. Comme ils n'ont aucune envie de quitter la violence du péché, Christ devient pour eux une pierre d'achoppement, un objet de scandale ! Comment Dieu pourrait-il leur montrer sa miséricorde dans ces conditions ?
La crainte de Dieu est la première condition pour pouvoir croire lorsqu'on a négligé la voix invitante de Dieu. Nul ne doit s'imaginer pouvoir être sauvé sans se convertir véritablement du péché et sans qu’un renouvellement de l’esprit se fasse par la grâce divine. Certes, il est dit :
Cependant l’Éternel désire vous faire grâce, et il se lèvera pour vous faire miséricorde; car l’Éternel est un Dieu juste : heureux tous ceux qui espèrent en lui !  (Isaïe 30, 18)
Mais il est aussi dit :
C'est celui qui a péché contre moi que j'effacerai de mon livre. (Exode 32, 33)
Beaucoup, malheureusement, méprisent la grâce et la vérité qui pourrait les rendre participants de la nature divine (1 Pierre 1, 4) et les arracher de l’empire violent du péché et de la corruption du monde. Esaü était un de ceux-là. A tout point de vue il était le grand frère violant et orgueilleux qui domine son plutôt faible et timide frère Jacob par son autoritarisme et sa brutalité. Celui-ci n'avait qu'à se courber et s'abaisser !
Au lieu de rechercher ce qui est humble, Esaü garda son esprit rebelle. Se faisant il se priva non seulement de la bénédiction de Dieu mais procura à son frère l’occasion à devenir plus humble encore. Ainsi, en transmettant l’héritage de la promesse au doux et humble Jacob, Dieu mit en évidence ces lois fondamentales du royaume des cieux :
- Ce qui est en haute estime parmi les hommes, Dieu l'a en horreur. (Luc 16, 15)
- Dieu s'oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles. (1 Pierre 5, 5)
- Il disperse ceux qui portent dans leur cœur des desseins orgueilleux. Il a précipité les puissants de    leurs trônes, mais il a élevé les humbles au premier rang. (Luc 1, 51-52)
- Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé. (Luc 14, 11)