Échapper à la mort
Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Eglises : Celui qui vaincra n’aura aucun dommage de la seconde mort. (Apocalypse 2 v11)
La première mort, nous devons la subir, à moins que le Seigneur n’entre soudainement dans son temple.
Nous pouvons donc l’attendre dans le calme, et sans la redouter aucunement, puisque Jésus a transformé cette sombre vallée en un chemin nous menant à la gloire.
La chose à craindre n’est pas la première, mais la seconde mort ; non la séparation d’avec le corps, mais celle de l’homme entier d’avec Dieu. C’est là la vraie mort ; mort qui tue toute paix, toute joie, toute espérance. Dieu parti, tout est parti. Et cette mort-là est pire que la cessation de l’existence ; car c’est une existence, mais sans la vie qui, seule, lui donne sa raison d’être et sa valeur.
Si, par la grâce de Dieu, nous combattons jusqu’à la fin, et vainquons dans cette glorieuse guerre, la seconde mort ne pourra plus poser sur nous son doigt glacé. Nous n’aurons aucune peur de la mort, ni de l’enfer, car nous aurons en perspective une couronne incorruptible, la couronne de vie. Quelle énergie nous communiquera cette espérance ! La vie éternelle vaut bien une vie de lutte. Echapper au dommage de la seconde mort est un but bien digne des efforts de notre vie entière.
Seigneur, donne-nous cette foi, pour que nous vainquions, et fais-nous la grâce de demeurer saufs, malgré le péché et Satan qui cherchent à nous mordre au talon !
Pour échapper à cette seconde mort, nous devons habiter avec Dieu
J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. (2 Cor. 6 v16)
Il y a ici réciprocité d’intérêts. Chacun appartient à chacun.
Dieu est la part de son peuple, et le peuple élu est la part de son Dieu. Les saints trouvent en Dieu leur bien principal, et il les compte comme son trésor particulier. Quelle source de consolation il y a là pour tout croyant !
A cette réciprocité d’intérêts s’ajoute une réciprocité de sentiments. Dieu chérira toujours son peuple et les siens l’aimeront toujours. Aujourd’hui Dieu fera tout pour moi ; et moi, que ferai-je pour lui ? Mes pensées devraient s’élancer vers lui en tout temps, car il pense à moi. Que je ne me contente pas d’admettre qu’il devrait en être ainsi ; mais que cela devienne une réalité positive.
Il y a, en outre, communion mutuelle : Dieu habite en nous et nous habitons en lui. Il marche avec nous et nous marchons avec lui. Nous avons constamment et partout sa compagnie. Heureuse communion que celle-là !
Que je traite donc le Seigneur comme mon Dieu, me confiant en lui et le servant comme il le mérite. Que je l’aime, le révère, l’adore en esprit et en vérité, en lui obéissant en tout point. C’est le désir de mon cœur ! Quand j’aurai atteint cet idéal, j’aurai trouvé le ciel. Seigneur, aide-moi ! Sois mon Dieu en m’enseignant à te connaître comme mon Dieu pour l’amour de Jésus. Amen !
Ch. Spurgeon