De l'accusation
le 5 février 2017
Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. (Apocalypse 12, 10-11)
Celui qui accuse les frères s'oppose au règne de Dieu, c'est Satan qui cherche à séduire les saints comme il a séduis toute l’humanité. Satan travaille inlassablement à faire perdre à Jésus-Christ son emprise sur l’Église. Comme prince des ténèbres, il craint la lumière et agit dans la clandestinité par personnes interposées. Au moyen d’oppositions et d'accusations, il s'introduit insidieusement dans le cœur de ceux qui lui prêtent oreille pour leur faire découvrir une « paille » dans l’œil de leurs frères.
Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! (Matthieu 7, 3)
Oui, pourquoi regardes-tu ton frère ? Par méchanceté et hypocrisie ! Quiconque se met à juger et accuser ses frères et sœurs (mais aussi d'autres personnes) s’engage au service de Satan. Il est notoire que ce sont souvent des personnes pieuses que l'on traite en ennemi à la suite de quelque ouï-dire. Ces jugements hâtifs avec leurs accusations, basés sur des rumeurs et des mauvaises pensées, montrent clairement comment œuvre Satan. Au lieu de laisser les histoires et les rumeurs de côté pour contrer l’ennemi des âmes, certains s'en prennent à leurs frères : ils commencent par les juger (critiquer), les accuser et, finalement, par les affronter.
Tout disciple est exposé à ce risque. Il suffit que l’on se rassemble régulièrement (que les fils de Dieu se présente devant l’Éternel) pour que Satan s' y infiltre pour dresser les uns contre les autres en semant doutes et méfiances dans les cœurs. (cf. Job l, 6-7) Lorsqu'il s'agit d'une assemblée nombreuse, il essayera de la diviser en groupes et clans familiaux qui se démarquent mutuellement. L'atmosphère dans ces assemblées devient alors irrespirable : c’est une crise de confiance. Un phénomène mimétique saisit alors les frères et sœurs à la recherche d’un « bouc émissaire » auquel ils imputeront les perturbations et le désordre. C’est une grave erreur ! En effet :
Les choses cachées sont à l’Éternel notre Dieu, mais les choses révélées sont à nous et à nos enfants pour toujours… (Deutéronome 29, 29)
Nul ne doit s'enhardir à juger les choses cachées. Il y a suffisamment à faire avec ce qui est révélées et manifeste : les œuvres de la chair dont aucune ne devrait être pratiquée par des enfants de lumière. (Galates 5, 19-21) Si malgré toutes les exhortations de telles œuvres devaient se produire dans une église, il faudrait qu’elles soient pesées et éliminées par un homme sage. Les désordres qui règnent dans de nombreuses assemblées montrent cependant que des hommes sages sont plutôt une denrée rare et que le constat fait par Paul, au sujet de l'assemblée de Corinthe, est toujours d’actualité :
Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer un jugement parmi ses frères. (1 Corinthiens 6, 5)
Lorsqu’on veut ignorer que Satan est à l'origine de tous les troubles et désordres, on se laisse facilement entraîner à contrer les autres avec « son droit et sa vérité ». Cela empire les situations. Pour calmer les agitations et triompher des désordres et des puissances sataniques, il n’y a pas d’autre moyen que de s’humilier jusqu’à la mort : c'est-à-dire : renoncer !
Christ a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. (Colossiens 2, 15)
Lorsqu’on sait que Satan saisit la moindre accusation pour prendre place dans les cœurs, il devrait être plus facile de tolérer l’injustice et se taire, en se rappelant que :
C’est une grâce de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. (1 Pierre 2, 19)
C’est en échange de la joie qui lui était réservée que Jésus a souffert la croix et méprisé l'ignominie. (Hébreux 12, 2) Il n’est pas venu sur terre, comme Satan, pour accuser, diviser et perdre les âmes, mais pour les sauver. Ainsi, au lieu de juger et accuser Judas l'Iscariote (en qui Satan venait d'entrer), Jésus l'accueille au jardin de Gethsémani par un cordiale « mon ami ». Et, au lieu de se joindre aux pharisiens accusateurs d’une femme adultère, il prononce ces paroles pleines d'espoir :
Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. (Jean 8, 11)
Pour lui faire perdre ses pouvoirs dans l’église, il faut dévoiler Satan comme l’initiateur de toutes les accusations. Mais pour le vaincre définitivement, il faut que tous les disciples recherchent la paix avec tous ; car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. (1 Corinthiens 14, 33).
Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. (Romains 16, 20)
En préférant dans la vie de tous les jours souffrir injustement plutôt que d'accuser les autres, et en ne prêtant jamais oreilles aux insinuations et médisances, nous écrasons, nous aussi, Satan sous nos pieds.
Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous. (Jacques 4, 7)
Certes, il y aura toujours des personnes dans les assemblées qui jugent, critiquent et accusent ; c’est évidement parmi ces personnes que Satan choisit de préférence ses assistants. Ces personnes « amis » se manifestent par ces rugissements bien typiques que sont l’esprit de critiques et d’accusations.
Dans le lieu de tes assemblées ont rugi tes adversaires, ils ont mis leur insignes au fronton de l’entrée, des insignes qu’on ne connaissait pas. (Psaume 74, 4)
Ces insignes sont souvent ces dons naturels des prédicateurs (présentés comme une marque de spiritualité) qui provoquent des mécontentements, mésententes et divisions dans les assemblées. Ces rugissements ne finissent pas généralement avant que leur mauvais service se manifeste et se retourne contre eux. Heureux les assemblées dans lesquelles des sages peuvent en cas de troubles prononcer un jugement entre les antagonistes ; des serviteurs sages qui ont appris à écraser sous leurs pieds non pas les fidèles, mais Satan !