De la Loi et de la Grâce

le 5 décembre 2013

La Loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. (Jean 1, 17)
La parole de Dieu est une épée à deux tranchants qui pénètre et « partage » âme et esprit. Partager est une particularité de la Parole de Dieu. Au commencement, la lumière et les ténèbres furent séparées par la Parole de Dieu, et il en est de même de nos jours. La Parole de Dieu sépare en premier les entendements :
Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n’es pas bien disposé, le péché n’est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite ? Pourras-tu la dominer ? (Genèse 4, 7)
Cette parole provoqua cette séparation dont nous connaissons le résultat : Caïn tua son frère Abel ! Depuis ce premier meurtre de l’histoire de l’humanité, ceux qui rejettent comme Caïn la Parole de Dieu persécutent ceux qui désirent la mettre en pratique. Cependant, la Parole de Dieu ne laisse pas indifférente, car elle ne retourne point à Dieu sans avoir accompli ses desseins et avoir exécuté sa volonté. (Esaïe 55, 11)
La Loi est parole de Dieu tout comme le Sermon sur la montagne. L'enseignement des prophètes est parole de Dieu tout comme l'enseignement de Jésus. Nous ne pouvons accepter l'un sans en accepter l'autre ; nous ne pouvons rejeter l'un sans en rejeter l'autre. De même, si nous rejetons l’Ancien Testament nous rejetons aussi le Nouveau ; si nous rejetons la Loi nous rejetons aussi la Grâce ! La Loi et la grâce ont été données par Dieu : elles sont divines. Comme la Loi a été donnée pour nous conduire à Christ, nous ne pouvons aimer Christ sans aimer la Loi. Mais si nous aimons la Loi, nous ne pouvons être « sous » la Loi puisqu’elle est notre amie. Et quelle amie !
Par le péché… la mort a passé en tous les hommes… même sur ceux qui n'avaient point péché d’une transgression semblable à celle d'Adam, figure de celui qui devait venir... (cf. Romains 5, 12-14)
L'homme ne connaissant pas la cause de la mort s’en prenait à Dieu. Alors Dieu confia à Moïse sa parole : le décalogue dont les préceptes dévoilent la cause de la mort, identifient le péché et le rendent condamnable au plus haut point. (Romains 7, 13) L’homme est ainsi placé devant un choix : soit qu’il aime la parole de Dieu et condamne le péché, soit qu’il la rejette parce qu’il aime le péché. Qui choisit les commandements de Dieu préfère ce qui procure la vie, le bien et les bénédictions au lieu de la mort. (Deutéronome 30, 15-20) Aimer les ordonnances et préceptes de Dieu, c'est aimer Dieu !
Les lois divines permettent de connaître en toutes choses la volonté de Dieu. Beaucoup ont mis ces préceptes en pratique avec zèle et ferveur : Moïse, Josué, Caleb, David, Daniel, etc. La vie de tous les héros de la foi, cités en Hébreux 11, 32-38, fut couronnée de gloire ! Tous leurs exploits ont été rendus possible grâce à la parole de Dieu. Ces héros de la foi n'étaient pas « sous » la Loi car la Loi était leur amie. Béni soit Dieu ! La Loi rendait Israël plus sage que les peuples environnants et fit de Salomon le plus sage et le plus riche des rois de son temps. Il avait appris à apprécier la Loi et pouvait dire avec le Psalmiste :
Mieux vaut pour moi la Loi de ta bouche que mille objets d'or et d'argent.
J'aime tes commandements plus que l'or et que l'or fin.
(Psaume 119, 72 et 127)
Les commandements sont un don de Dieu aux hommes. Ils procurent à ceux qui les aiment et mettent en pratique une vie ordonnée et des bénédictions temporelles. Mais comme la Loi ne pouvait conduire l’homme à la perfection, Dieu lui donna une meilleure espérance pour s’approcher de lui : Jésus-Christ venu plein de grâce et de vérité :
Et nous avons reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce. (Jean 1, 16)
Puisque la Loi n'a rien amené à la perfection (à cause de son impuissance), il y eut abolition de l’ordonnance antérieure. (Hébreux 7, 18) Ce n'est pas la Loi mais l'ancienne Alliance qui fut abolie et remplacée par une Alliance plus excellente dont Jésus-Christ est le garant. (Hébreux 7, 22) La première Alliance avait des ordonnances relatives à des sacrifices qui ne pouvaient rendre parfait sous le rapport de la conscience. Ces sacrifices ne furent imposés seulement jusqu'à leur réformation. Une réformation destinée à tous ceux qui ont faim et soif de justice et de perfection, à ceux qui nonobstant des bénédictions reçues sous la Loi s'interrogent, comme le jeune homme riche, sur la vie éternelle et les bénédictions spirituelles qui en découlent. Remarquons que Jésus ne répond pas au jeune homme : ce que tu as fait ne vaut rien, mais simplement, il te « manque » encore « une » chose. (Luc 18, 18-27)
De fait, chose impossible à la Loi, impuissante du fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils avec une chair semblable à celle du péché et en vue du péché, a condamné le péché dans la chair, afin que le précepte de la loi fût accompli en nous dont la conduite n’obéit pas à la chair mais à l’esprit. (Romains 8,3-4)
Qu'est-ce qui était impossible à la Loi ? Il lui était impossible de procurer la victoire sur le péché. Et qu'est-ce qui est désormais possible ? Et bien de vaincre le péché ! La Loi ne peut que dévoiler, juger et pardonner mais elle ne peut empêcher le péché de se reproduire. Elle peut procurer de la prospérité mais elle est impuissante pour empêcher l’homme de convoiter. (Romains 7, 7-8) Ce n’est pas « désirer » ce qui est inné à notre nature que la Loi proscrit, mais désirer ce qui appartient au prochain. C’est ce désir (péché) qui habite dans la chair que Jésus a réduit à néant.
Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair. (Hébreux 10, 19-20)
Sous l'ancienne Alliance on ne pouvait traverser le voile du tabernacle. Ce voile est une figure de la nature humaine : la chair dans laquelle n’habite rien de bon et qui nous sépare de Dieu. C’est à travers ce voile (la chair) que Jésus a inauguré une voie qui conduit ceux qui suivent ses traces jusque dans lieu Très Saint. Et avec cette meilleure espérance, cette vocation plus grande que celle de la Loi, Jésus nous procure aussi une aide plus grande que la Loi :
Le consolateur, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. (Jean 16, 13)
Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous. (Actes 1, 8)
Loin d’abolir la Loi, Jésus est venu l'accomplir en ne désirant rien d’autre que faire la volonté de son Père. La Loi n'est-elle pas une expression de la volonté de Dieu ? Jésus ne nous a pas seulement laissé son exemple pour que nous suivions ses traces, il nous donne aussi son aide : « la Grâce ». C'est pourquoi tout est désormais possible à celui quiconque croit.
Lisons l’Ecriture sans préjugés ! Et soyons zélé pour mettre en pratique ce qu’elle dit ! Alors tout devient réel.
Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu. (Jean 7, 17)