Dans la carrière
le 25 octobre 2016
Enveloppés que nous sommes d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous assiège, et courons avec constance dans la carrière qui nous est ouverte, fixant nos yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, endura la croix, méprisa l'infamie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Songez à celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition, afin de ne pas défaillir par lassitude de vos âmes. (Hébreux 12, 3)
Cette grande nuée de témoins est un puissant encouragement à ne jamais s’adonner à l'inquiétude et au découragement dans les différentes circonstances qui se présentent dans la vie. Au lieu de se débattre avec les vicissitudes et les obstacles quotidiens, en prêtant attention aux remarques, suggestions et conseils de tout genre donnés par des tiers, nous sommes exhortés à considérer et imiter la vie de foi de ces témoins qui nous ont transmis la Parole de Dieu. (Hébreux 13, 7)
Les soucis et les inquiétudes pour des choses terrestres ne font qu'aggraver la situation dans laquelle on se trouve et font qu’elle se termine en désastre. Il ne faut pas « faire d'une mouche, un éléphant » ni agir comme cette fille qui, irritée de voir un moustique se poser sur sa robe, finit par l'écraser... pour ne plus voir qu'une tache de sang souillant sa robe blanche. Ah ! Si elle y avait pensée, elle aurait laissé la mouche s'envoler tout seule. Il en est ainsi avec les problèmes : à force de vouloir mettre de l'ordre, d'arranger ceci et cela, on crée des « taches » qui aggravent les circonstances. Ce ne sont pas les difficultés et les problèmes qu’il faut considérer, mais l’art et la manière avec laquelle ces témoins ont résolu les leurs : avec foi, courage, abnégation, persévérance, assurance et en chantant, comme David :
Avec toi, je me précipite sur une troupe en arme, avec mon Dieu, je franchis une muraille. (Psaume 18, 30)
Quant à l’apôtre Paul, il témoigne au milieu d’une misérable, désolante geôle :
Je puis tout par celui qui me fortifie. (Philippiens 4, 1-14).
Jésus endura la croix, méprisa l'infamie et supporta l'opposition de la part des pécheurs en vue de la joie qui lui était réservée ! Il ne pensait pas à la souffrance mais à l’aboutissement de sa mission, aux fruits de sa foi. Il vivait dans une pleine conviction que l’œuvre commencée, Dieu peut aussi l'accomplir. Loin de se plaindre de son sort, Jésus chante des cantiques avant de se rendre au devant de la mort. (Mathieu 26, 30)
Oui, regardons à Jésus et levons la tête dans les épreuves, les souffrances, la maladie, les privations, et les incompréhensions ! Soyons patients, attachons-nous à la prière et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte en nous réjouissant en espérance. (Romains 12, 12) De quelle carrière somme-nous préoccupes ? Quelle est sa nature ? « Faire carrière » sans idéal c’est tourner en rond. Jésus et les apôtres avaient leur idéal :
Je veux que là où je suis, ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire. (Jean 17, 24)
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui par la puissance de Dieu êtes gardés par la foi, pour le salut, prêt à être révélé dans les derniers temps. (1 Pierre 1, 3-5)
Régénéré pour cette espérance vivante qui nous porte à travers les circonstances agréables ou désagréables de la vie, nous avons la certitude que les légères afflictions du moment présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir. (Romains 8, 18) Notre « carrière » est la vie quotidienne qui, au milieu des calamités, détresses, troubles, travaux, veilles et jeûnes, nous transforme à l’image de Christ. Béni soit Dieu !
Vous les mères, au milieu de vos enfants, vous les pères, exposés aux tourments de ce monde, vous les jeunes, entourés de ceux qui vivent sans frein dans la dissolution, ne vous laissez pas décourager, levez la tête et courez avec persévérance dans la carrière qui vous est ouverte !
C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés, pour un peu de temps par diverses afflictions, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. (1 Pierre 1, 16)
Il ne faut pas combattre les épreuves mais se laisser transformer par elles. Les épreuves ne sont pas des ennemis mais des amis. C’est pourquoi l'apôtre Jacques exhorte :
Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés. (Jacques 1, 2)
Il ne faut pas chercher à comprendre la raison de l'épreuve. Nous ne saurons jamais la cause des attitudes et comportements d'autrui (conjoint, enfants, parenté, amis), mais nous pouvons croire : croire la Parole de Dieu, croire cette nuée de témoins qui ont persévéré ! Le salut est prêt à être révélé dans les derniers temps. Il y a toujours de ces derniers temps où il faut attendre et attendre… Mais ne doutons jamais par incrédulité, gardons Foi en Dieu.
Qui ne croit pas que tout ira bien lors d’une naissance, d’un mariage, d’une nouvelle rencontre, d’un nouveau travail ? Tout n’est d’abord que louange, mais qu'en est-il par la suite ? Bien vite viennent les désillusions ! Les circonstances changent, le joli bébé se transforme en un adolescent ingrat et rebelle ; la jeune fille douce et souriante, la voilà épouse insoumise, bavarde et amère ; les amis généreux et entreprenants se renferment et s’entêtent. Alors la foi chancelle... Est-ce que Dieu aurait changé ? Bien sûr que non. Il n’y a en Dieu ni changement ni ombre de variation. (Jacques 1, 17) Ce qui a changé ce sont les circonstances, les autres et nous-mêmes. Cela est normal. Ce qui est anormal c'est de ne plus croire Dieu et de prêter foi aux autres et en ses propres capacités.
Soyez donc patients frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur… Prenez mes frères, pour modèle de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. (Jacques 5, 7-11)
Exprimons cette foi à haute voix dans les différentes circonstances. Surtout n'imitons jamais ceux qui se plaignent et plaignent les autres. Murmures et plaintes affaiblissent le cœur et engendrent le doute. Soyons patients et attendons que le Seigneur se manifeste. Il y a un avènement du Seigneur dans toutes les circonstances de la vie. Il y a un avènement aussi pour chacun de nos enfants... Ne désespérons jamais à cause d'eux ! Attendons, attendons-nous au Seigneur !
Pour les enfants de lumière les situations ne sont jamais désespérées, ils n’ont rien de caché dans les ténèbres et traversent les épreuves dans leur carrière en vue de la joie qui leur est réservée : la rencontre avec le Seigneur de leur âme.