Croire, vieillir, partir…

le 15 février 2015

Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? (1 Corinthiens 4, 7)
Mon cher ami, Dieu t’a laissé vivre si longtemps pour que tu le connaisses mieux et que tu l’aimes davantage. Et bien que tu te sentes pauvre et indigne tu espères néanmoins qu’en quittant cette terre pour l’éternité tu seras reçu avec miséricorde dans les parvis célestes.
Tu possèdes ce trésor inestimable de savoir que Dieu est amour et que la vie éternelle c’est de le connaître. Certes, autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées les voies de Dieu au-dessus de tes voies. (Isaïe 55, 8) Ses voies sont insondables, surprenantes et toujours autres que celles que l’on puisse s’imaginer. Ainsi, tu as appris dans ta vie que tu ne peux que perdre… perdre jusqu’à devenir si pauvre que tu n’as plus rien à perdre. Qu’importe ! N’est-ce pas Dieu ta fortune ? N’est-ce pas lui qui règne et vit dans ton cœur pour combler tes désirs d’éternité ?
Tant que tu t’attachais aux biens terrestres tu vivais à l’étroit dans ton corps, mais depuis que tu t’es tourné vers Jésus-Christ qui n’est que bonté, vérité et justice, ta vie intérieure ne cesse de s’enrichir. Maintenant tu sais que même en traversant la vallée où règnent les ténèbres de la mort, tu n’a besoin de craindre aucun mal, car sa houlette te conduit et son bâton te protège. (Psaume 23, 4)
Dieu t’a tant aimé qu’il a donné son Fils Jésus-Christ, afin qu’en croyant en lui, tu aies la vie éternelle. Entre ses mains tu n’as plus besoin de te soucier de quoi que ce soit. Tu as tout pleinement en lui. (Colossiens 2, 10) Durant toute ta longue vie le Seigneur a toujours montré qu’il connaissait tes besoins en t’aidant et te reprenant comme bon lui semble. C’est pourquoi tu peux aussi t’abandonner à lui sans crainte lorsqu’il juge que le temps est venu pour quitter ce monde. Ne te préoccupe de rien d’autre si ce n’est de garder la foi, l’espérance et l’amour… voilà des choses qui ne meurent jamais.
Et comme nul ne peut voir Dieu et vivre, (Exode 33, 20) réjouis-toi que ton âme et ton esprit vont pouvoir s’affranchir de ton corps, si étroit et fragile qui s’en va en ruine, et s’envoler vers l’éternelle félicitée. La récompense de ta foi c’est de trouver Jésus-Christ et la compagnie des saints dans cette cité aux fondements inébranlables dont Dieu lui-même est l’architecte et le constructeur, cité que déjà Abraham, le père de la foi, attendait de ses vœux. (Hébreux 11, 10)
Alors, pourquoi demander que la vie terrestre se prolonge puisque tu ne sais pas ce qu’elle t’apportera en déceptions et souffrances… Lève tes yeux et tes pensées vers la patrie céleste et salue-là de tout cœur. Mets ta volonté dans la volonté de Dieu et, soit que tu vives soit que tu meures, abandonne-toi entre ses mains d’amour. Car s’il y a dans le ciel plus de joie pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes (Luc 15, 7) tu peux avoir confiance que Dieu dans son insondable amour t’envoie aussi les anges pour t’y recevoir…
Alors, au revoir et à bientôt !