Pourquoi se convertir ? (1/2)

« Je suis vivant dit l’Eternel, je ne désire pas la mort du méchant, mais qu’il vive » Ezéchiel 33 v11.

Avec ce testament solennel, Dieu a établi une fois pour toutes sa position vis à vis de l’homme. Comme beaucoup rejettent pour eux-mêmes et pour les autres la nécessité de se convertir, c’est notre devoir le plus sacré de sans cesse dévoiler cette erreur.

Tout homme, qu’il le croit ou non, est né dans le péché et est de ce fait un impie que sa nature pècheresse sépare de Dieu. « Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et Dieu. ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêche de vous écouter » Esaïe 59 v1-2. Comme pécheur, l’homme est voué à la mort : « Car le salaire du péché, c’est la mort » Romains 6 v23

« Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » Hébreux 9 v26. Mais aucun homme ne sera jugé pour avoir été pécheur (car ce n’est pas sa faute d’être né dans le péché), mais il le sera s’il reste dans le péché et rejette la Rédemption offerte. Comme Dieu ne veut pas que l’homme meure dans ses péchés, il lui a ouvert un chemin ou il peut, s’il le veut, se sauver pour toujours. C’est de ce chemin que nous allons parler « Car larges est la porte, spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » Matthieu 7 v13-14

                La chute du péché

Dieu avait créé l’homme à son image, comme le couronnement de sa création. Il l’avait créé parfait et pour régner. Il n’était créé ni pour travailler et souffrir, ni pour être malade et mourir. Puis éclata une révolution dans les cieux parce qu’un des princes des plus élevés voulait être plus grand que Dieu. L’homme qui n’était pas concerné par cette affaire fut mis à l’abri dans le jardin d’Eden. Mais l’ennemi réussit à empoisonner un des arbres pour qu’il procure la connaissance du mal. Ce mal qui n’existait pas avant est une invention de Satan. Il consiste à contredire la volonté de Dieu en disant « non » là ou le tout puissant dit « oui ».

Séduit et aveuglé par la promesse d’être comme Dieu, Adam et Eve mangèrent du fruit défendu et empoisonné ce qui entraînait coup sur coup les conséquences de leur désobéissance. Ils furent chassés du Paradis et condamnés à se procurer la nourriture à la sueur de leur front. La sueur, la peine, le travail, la maladie, la haine, la douleur et la mort firent leur apparition. La malédiction et l’inimitié empoisonnèrent toute la création « à cause d’Adam ». Le sol qui produisait les fruits les plus merveilleux commença à développer de lui-même des épines et des ronces. Et c’est « à force de peine » que l’homme changea la malédiction en bénédiction : le pain Genèse 3 v17.

Les animaux qui vivaient en paix et dont aucun n’était carnivore commencèrent à devenir ennemis et à se dévorer mutuellement. Les insectes et les parasites qui étaient inoffensifs, devinrent dangereux pour l’homme, les animaux et les plantes. Le serpent qui était sans danger reçut son poison. Toute la création fut imprégnée par la haine et la rage de destruction à cause de l’esprit de Satan qui avait tout contaminé. Et à la deuxième génération déjà une dispute poussa Caïn à tuer son frère Abel.

                Le péché

« Mais chacun est tenté quand il est amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » Jacques 1 v14-15. Avec ce court et saisissant récit, la Parole de Dieu décrit la tragédie du péché.

De son repos intérieur, l’homme est « attiré et amorcé ». La tentation qui apporte de fausses mais enivrantes imaginations de joies inconnues dérangent l’équilibre intérieur. Elle produit une envie qui dégénère en un désir brûlant de gouter à ce qui est interdit. Pour finir, cette convoitise donne naissance à un monstre : le péché et ses conséquences hideuses.

Le péché est une désobéissance et une rébellion envers les lois de Dieu.

Certains péchés, tels que meurtres, adultères, vols et mensonges ne sont pas seulement rejetables parce que la loi les interdit et punit, mais aussi parce qu’ils sont repoussants en soi. Il serait cependant faux de n’attribuer au chapitre péché que des actions infâmes, car les péchés peuvent êtres des actions qui ne sont pas mauvaises en soi. Ainsi, manger le fruit dans le jardin d’Éden n’aurait pas été une mauvaise action, si Dieu ne l’avait pas formellement interdite. De bonnes actions peuvent ainsi se transformer en péché lorsqu’elles transgressent les instructions de Dieu.

Même prêcher peut être un péché lorsqu’on le fait à l’encontre des instructions du Tout Puissant. Un péché n’est pas nécessairement une action. Cela peut être une négligence ou une absence d’actions, car : « Celui qui sait faire ce qui et bien, et qui ne le fait pas, commet un péché » Jacques 4 v17. « Tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché » Romains 14 v23. Mais, nous dit la Parole, même si les péchés sont comme le cramoisi, ils peuvent, par la grâce de Dieu, devenir blancs comme la neige ! Ésaïe 1 v18

                Le germe du péché 

Il n’y a que deux personnes qui ne sont pas nées dans le péché : Adam et Eve. Ce fut l’action la plus ignoble de l’ennemi lorsqu’il réussit à implanter le germe du péché en tous ceux qui allaient naitre. Que celui qui doute de ce germe du péché regarde autour de lui et en lui-même !

Il n’y a pas d’abri qui pourrait protéger du péché. Un enfant apprend à mentir sans jamais avoir entendu de mensonge. Des accès de colère se réveillent en lui, même s’il n’a jamais vu de mauvais exemples. Du plus profond de son être intérieur montent des pensés et des émotions qui ne sont pas causés par l’extérieur. Certes, des influences extérieures peuvent jouer un rôle, mais elles ne créent rien de nouveau, elles n’excitent et ne réveillent que ce qui dort à l’intérieur. L’éducation et l’atmosphère qui règnent dans la maison familiale, le voisinage et le cercle de nos connaissances exercent une bonne ou une mauvaise influence sur l’enfant ; mais ils ne font que vivifier les bons ou les mauvais germes.

« L’homme n’est que chair… toutes les pensées de son cœur se portent chaque jour uniquement vers le mal » Genèse 6 v5-22, disait Dieu, il y a des milliers d’années déjà. Et lors de l’inauguration du temple de Jérusalem, le roi Salomon connaissait « qu’il n’y a point d’homme qui ne pèche. » Ecclésiaste 7 v20

Et les écritures nous enseignent :

« Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul. » Romains 3 v10 Qui dira : « j’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ? » Proverbes 20 v9

« Nous étions tous errant comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Éternel a fat retombé sur lui l’iniquité de nous tous. » Ésaïe 53 v6 « Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? » Matthieu 3 v7

« Ils ne connaissaient pas le chemin de la paix ; la crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux… Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » Romains 3 v17-23

                « Mais moi je suis charnel, vendu au péché… Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair… c’est le péché qui habite en moi. » Romains 7 v14 « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. » 1 Jean 1 v8-9

                Le raccommodage

Depuis toujours l’homme a essayé de remédier à ses imperfections. Malgré ses efforts, il n’a jamais réussi et ne réussira jamais. Mais aucun ne veut l’admettre avant que ses expériences amères lui fassent voir la vanité de son travail.

L’homme rassemble toute son énergie et prend un puissant départ. Et voici : il réussit ; tout semble aller au mieux, le chemin s’embellit et le fardeau devient plus léger. Déjà il croit avoir passé la crête et commence à se réjouir de sa réussite ; mai avant même que sa joie est à son comble, il retombe dans la fosse…

Jésus cite deux façons de raccommoder : réparer un vieil habit, et mettre du vin nouveau dans de vieilles outres. Pour réparer un vieil habit, on découpe la partie déchirée ou usée et on y rapporte un morceau de tissu neuf. Mais cela se voit, le vieux tissu et décoloré et usé, tandis que le morceau neuf a sa fraicheur et sa pureté initiale. On ne sent pas à l’aise dans un habit raccommodé. Le raccommodage ne rend pas l’habit neuf. C’est un dépannage qui dure le temps d’une autre déchirure, et alors le jugement tombe : Ce n’est plus réparable !

On a toujours essayé de guérir l’homme. L’ivrogne et le drogué, les enfants difficiles et les jeunes caractériels sont envoyés dans des centres de réadaptation. Ce sont des efforts louables certes, mais l’homme a besoin d’une guérison plus profonde qu’une désaccoutumance. A côté de ces exemples « hors norme », chacun répare et raccommode comme il peut en essayant d’être juste, de combattre le mensonge et de dompter les désirs de son corps. Pourtant, il va de défaite en défaite. On raccommode par ci par là, mais le mal initial reste et la force pour vaincre manque.

La deuxième manière de réparer, Jésus la compare au remplissage d’un vielle outre avec du vin nouveau. Autrefois on conservait les liquides dans des peaux de chèvres cousues ensemble. Avec le temps, ces peaux devenaient cassantes et perméables. De plus le vin nouveau produit en fermentant une pression de gaz que les vieilles outres ne peuvent supporter ; elles se rompent, le vin se répand et les outres sont perdues.

La première manière de réparer est une amélioration de l’extérieur qui laisse l’intérieur dans son vieil état gâché et pourri. La deuxième manière fait le contraire : l’extérieur reste en l’état et l’intérieur est renouvelé. Mais ces deux sortent de réparations ne sont pas satisfaisantes, elles produisent des pertes au lieu d’un gain. Il n’y a qu’une chose qui vaille, enseignait Christ : un vêtement neuf, une outre neuve, et un Esprit nouveau dans une créature saine - née de nouveau.

à suivre...

Henri Michel

Publié sur « www.tavolonté.com » en Septembre 2024