Faire le bien

kurt woerlen, le 5 avril 2016

Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. (Romains 7, 21)
Bienheureux celui qui trouve cette loi de vie ! Elle est une aide précieuse pour nous préserver du mal et de pécher. Découvrir cette loi c'est trouver un trésor, une aide inestimable pour notre vie ! Cette loi nous révèle les rapports qui existent entre le bien et le mal et comment nos faits et gestes sont régis. De même que nul ne peut servir deux maîtres à la fois, nul ne peut faire le bien et le mal en même temps. L'apôtre Paul était intéressé de savoir pourquoi il ne réussissait jamais à faire le bien comme il voulait. En cherchant le pourquoi, il a trouvé la réponse, selon la promesse de Jésus : qui cherche trouve. Il a découvert que le bien et le mal étaient régis par une loi qui se trouvait en lui.
Ceux qui veulent faire le bien croient volontiers que le mal est chez les autres. Ils raisonnent : Puisque « je veux » faire le bien, je dois « être bon » ; mais comme les autres ne savent ni apprécier mes bonnes actions ni reconnaître mes bonnes intentions cela prouve que c’est eux qui « sont mauvais ». Avec ce raisonnement, Paul aurait dû trouver cette autre loi : Je ne peux faire le bien parce que le mal est attaché « aux autres ». Il ne resterait alors qu'une chose à faire pour neutraliser ce mal qui empêche de faire le bien : supprimer les autres ! Comme nous le savons, le monde entier (aussi le monde religieux) est engagé sur cette voie. Heureusement, Christ n'est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver. (Luc 9, 54-56)
La loi que l'apôtre Paul a trouvé révèle que le mal est attaché à « moi » et non pas aux autres ! Pour laisser abonder le bien je dois commencer à supprimer le mal en « moi » et non pas chez les autres. Mais pour découvrir ce qui est mauvais en moi, je dois « vouloir » faire le bien. Une situation qu’il importe à ne pas prendre superficiellement. Au lieu de penser : J’ai fait ce qui est bien, il vaut mieux se poser la question : Est-ce que je n'aurais pas pu faire mieux, voire beaucoup mieux ? Lorsque je ne désire pas seulement « bien faire » les choses, mais les faire le mieux possible, je découvre un champ de travail inépuisable ! Ne puis-je pas toujours mieux faire ? Ne puis-je pas faire les choses moins mal, beaucoup moins mal ? Si ! A condition de faire mourir ce mal qui m’est attaché.
Beaucoup ont un problème en faisant un présent. Pourquoi ? Parce que tout en donnant, ils exigent. Ils exigent de la reconnaissance, de la gratitude, d’être apprécié et honoré. « Donner » est une bonne chose, « exiger » une mauvaise. L’exigence est un mal qui s’accroche à la libéralité. Fais mourir ce mal et il te sera facile de donner ! L'amour ne peut que donner, il n'attend rien, il n'exige rien !
Quelqu’un te demande un conseil. Quel honneur pour toi ! Tu lui donnes volontiers ton avis, mais surprise, peu après tu te vexes parce que le demandeur n'agit pas selon ton conseil. Être vexé est mauvais. Et il s’avère que ce mal est attaché à toi qui as voulu « bien faire » en donnant un conseil. Certes, tu as donné un conseil, mais inconsciemment tu as exigé que ton conseil soit suivi. Et exiger c’est mauvais, c'est ce que l’apôtre appelle « une actions du corps. » Peux-tu voir maintenant cette loi qui fait que le mal reste attaché à celui qui veut faire le bien ? Toutefois, il faut l'apprécier à sa juste valeur. Il ne faut pas arrêter à faire le bien sous prétexte que ce que l’on fait n’est jamais parfait. Non, et encore non ! Car la découverte de cette loi : « le mal est attaché à moi » nous aide à le vaincre et le faire disparaître. Ainsi :
Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous virez. (Romains 8, 13)
En prêtant attention à cette loi qui agit en nous dans les différentes circonstances de la vie nous trouvons toujours de nouvelles occasions pour marcher selon l’Esprit et nous sanctifier afin de paraître devant Christ, glorieux, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais saints et irrépréhensibles. (Éphésiens 5, 26-27)