Dieu veut sauver tous les hommes

Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. (1 Timothée 2, 3-4)
Dieu aimerait aider tous les hommes (même les plus mauvais, les plus vulnérables et les plus misérables) et les faire parvenir à une parfaite connaissance de la vérité. Il le fait, d'une part, en changeant les « cœurs de pierre » en des « cœurs de chair » et, d’autre part, en donnant à ceux qui lui obéissent un esprit nouveau qui les rend capables de vivre selon ses divines préceptes. (Ézéchiel 11, 19) Et dès que l’Esprit Saint peut déverser l’amour de Dieu dans un cœur, on a l’aide nécessaire pour vaincre le péché et être conduite dans la vérité toute entière. C’est cela la bonne Nouvelle (l’Évangile) que Jésus annonça, notamment à travers « le sermon sur la montagne » qu’il achève en disant :
Quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. (Matthieu 7, 24)
Les hommes rêvent de plaisir, de joie, de bonheur, de santé, mais avant tout de grandes richesses. Ils apprécient les compagnies, les amitiés et aussi (bien que plus rarement aujourd’hui) leurs parents, leurs conjoints et leurs enfants ; mais avant tout ils s’apprécient eux-mêmes, sans comprendre que c’est précisément l'amour de soi qui les rend malheureux. C’est pourquoi Jésus propose à la foule qui le suivait à devenir des bienheureux en le suivant sur la voie étroite qui mène au Royaume des cieux ; cette voie nouvelle et vivante qui mène à la justice, à la paix et à la joie dans l’Esprit Saint. C’est pourquoi il dit :
Si quelqu'un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et sa propre vie, il ne peut être mon disciple. (Luc 14, 26)
Ainsi, celui qui prête foi aux paroles du Christ, qui renonce à tout, haït tout et le suit comme Maître partout où il va, apprendra l’obéissance de la foi. (Romains 1, 5) Mais, ceux qui rechignent à remplir les conditions requises ne recevront rien, car Jésus dit :
Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple. (Luc 14, 27)
Bien des croyants s’imaginent être des chrétiens parce qu’ils fréquentent une église ou une assemblée chrétienne ; mais sont-ils pour autant des disciples de Christ ? Vivent-ils dans la justice, la paix et la joie dans l'Esprit Saint ? De vrais disciples ne s’attache-t-ils pas à l’enseignement du Christ et n’apprennent-ils pas de lui à devenir doux et humbles de cœur et à être transformés en son image de gloire en gloire ?
Que peut signifier « porter sa croix » sinon se haïr soi-même et mourir plutôt que de vivre selon sa propre volonté ? Ce sont ceux qui sont fatigués, accablés et attristés sur eux-mêmes, ceux qui ploient sous un fardeau trop lourd, que Jésus invite à le suivre avec cette promesse :
Quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvrira. (Matthieu 7, 8)
A celui qui frappe à cette porte qu’est Jésus (Jean 10, 9), s’ouvre le chemin resserré qui mène, au-delà de verts pâturages, au royaume des cieux. Plus vite on se repent des vaines pensées et des péchés commis pour ne plus vivre comme les païens selon les désirs de la chair, mieux cela vaut pour le reste de la vie. Jésus pense vraiment ce qu'il dit :
Ainsi donc, quiconque parmi vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple. (Luc 14, 33)
Autrement dit : il nous suffit de remplir ces conditions pour recevoir et la capacité et la compétence d’être un disciple de Jésus Christ, devenir heureux, vivre une vie de victoire sur le péché et pouvoir témoigner que les paroles de Jésus Christ sont vraies.
Renoncer à tout ne signifie nullement, comme certains croyants se l’imaginent humainement, qu’il faut quitter toutes les choses terrestres (affaires, maisons, familles, etc.) pour se retirer dans un monastère, voire vivre en ermite. Non, renoncer à tout signifie simplement de ne pas  considérer les choses terrestres comme nous appartenant et nous comporter comme de simples gérants et fidèles économes de Dieu. Il est facile d’apercevoir, dans la manière de vivre des croyants, ceux qui aiment le monde et les choses qui sont dans le monde, et ceux dont le cœur est rempli d'amour pour le prochain, et qui font en parole et en œuvre toutes choses avec reconnaissance au nom du Seigneur Jésus.
La vie quotidienne des saints et fidèles témoigne, dans quel mesure les paroles de Jésus, notamment celles du Sermons sur la montagne, sont devenues une réalité ou non. Il est évident que les disciples de Jésus ne profèrent pas de paroles vaines, ne sont pas hypocrites et ne mentent pas. Grâce à l'enseignement du Christ, ils ont appris à croire, à comprendre et à réaliser que toutes choses collaborent en tout pour leur bien. (Romains 8, 28) Et malgré les multiples tribulations, épreuves et les tentations de la vie, ils deviennent non seulement de plus en plus heureux, mais reçoivent aussi la grâce d’aider ceux qui les écoutent à devenir des bienheureux à leur tour. Ils marchent dans les traces de Christ et le remercient pour le modèle qu’il leur a laissé. (1 Pierre 2, 21)
Rien ne saurait abattre le courage des disciples, bien au contraire : leurs forces sont renouvelés de jour en jour. Les afflictions qu’ils endurent produisent un poids insurpassable de gloire éternelle, dépassant tout ce que l’on peut imaginer. (cf. 2 Corinthiens4, 17-18) A l'unanimité, ils peuvent témoigner :
Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera. (2 Pierre 3, 13)
Mais maintenant cette question : Quand Jésus reviendra, quelle foi trouvera-t-il sur terre ? Est-ce la foi en l’existence d’un Dieu ? Est-ce la foi que Christ prendra avec lui tout ceux qui croient à un pardon des péchés (tout en continuant à vivre dans le péché) ? Ou bien, est-ce la foi en la victoire sur tout péché de tous ceux qui vivent ou meurent dans l’attente de son avènement ?
La demeure que Dieu nous prépare dans les cieux ne dépend pas uniquement de ce que Jésus a fait pour nous, mais aussi de l’art et la manière dont nous aurons eu part au salut de Christ et vécu selon notre connaissance de la vérité. La Parole de Dieu ne dit-elle pas :
Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le début demeure en vous. Si en vous demeure ce que vous avez entendu dès le début, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Or telle est la promesse que lui-même vous a faite : la vie éternelle. (1 Jean 2, 24-25)

K. Woerlen (publié le 5 avril 2017)