" Il guérit ceux qui ont le cœur brisé, Et il panse leurs blessures. " Psaume 147 v3

 

Sois un ouvrier

Dans ce qu'on appelle la prière sacerdotale, Jésus cite souvent les hommes que Dieu lui avait donnés. Il dit par exemple : « J'ai fait connaitre ton nom aux hommes que tu m'as donné du milieu du monde » (Jean 17 v6). Ou bien : « Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés... » (Jean 17 v12)
Nous avons ici un aperçu du magnifique entendement de serviteur qu'avait Jésus. Dieu lui avait donné spécialement quelques hommes, et il les a gardés et protégés avec zèle et
amour.
En nombre, ce groupe de disciples n'était pas grand, mais Jésus n'était indifférent à aucun d'entre eux, et il les a gardés comme la prunelle de ses yeux.
A nous aussi, Dieu nous donne spécialement une ou plusieurs personnes. C'est par exemple un jeune, un enfant, des âmes, qui ont confiance en nous. Il ne faut pas que leur sort nous laisse indifférents. Le plus grand ennemi de l'amour, c'est l'indifférence. Nous aurons des comptes à rendre auprès de Dieu quant aux âmes qu'il nous a données de cette manière.
Un frère ou une sœur ne doit pas croire qu'être un ouvrier dans le royaume de Dieu représente une tâche considérable et impossible à atteindre. Il suffit de découvrir ceux que Dieu nous a donnés, puis de travailler avec eux en étant conscients de notre responsabilité à leur égard. Nous sommes alors immédiatement des ouvriers dans Sa vigne.
Dans Hébreux 4 v1 nous lisons ces paroles remarquables : « Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard ». Quand on lit ce verset en mettant l'accent sur les mots soulignés, on réalise fortement sa responsabilité. Une âme humaine a plus de valeur que le monde entier. Nous ne devons pas considérer que c'est trop peu de chose de travailler avec une seule personne. Soyons conscients de notre responsabilité à l'égard de tous (les enfants des amis, par exemple, travaillons afin qu'ils soient gardés dans l'Eglise). Lorsque quelqu'un s'en va, on pense peut-être : « Eh oui, ça fait longtemps que j'avais remarqué qu'il (elle) commençait à se détourner… » Oui, mais qu'avons-nous fait pour empêcher cela ? Les âmes humaines sont l'enjeu d'un grand combat. Il est écrit dans l'épître de Jude que l'archange Michel et le diable se disputaient le corps de Moïse. A combien plus forte raison les âmes humaines vivantes ne sont-elles pas l'enjeu d'un grand combat dans le monde des esprits ! Combattons et persévérons dans ce combat. La situation peut sembler difficile dans le cas de beaucoup de personnes. Mais un jour ou l'autre, la flamme s'allume subitement dans leur cœur. Le travail qu'on a fait avec eux n'a pas été en vain.

Nous lisons de David : « Il choisit David, son serviteur, et il le tira des bergeries ; Il le prit derrière les brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage. Et David les dirigea avec un cœur intègre, et les conduisit avec des mains intelligentes » (Psaumes 78 v70-72). David marchait derrière le troupeau. Lorsque celui-ci avançait, aucune brebis ne pouvait rester à la traîne sans que David ne s'en rende compte. Et les animaux sauvages qui voulaient s'attaquer au troupeau par derrière devaient aussi passer devant David. C'est cette position que nous devons occuper si nous désirons garder ceux que Dieu nous a donnés. Quand une attaque se dirige contre le troupeau, elle doit rencontrer de la résistance de notre part.
C'est en travaillant dans la vigne de l'Eternel que nous trouvons notre propre vie. C'est là que nous apprenons à supporter, porter et souffrir. C'est là que se manifeste l'entendement que nous avons. C’est là que la vie devient intéressante.
Ce qui est nécessaire, c'est d'avoir du cœur pour les hommes. Une sœur, qui a écrit des cantiques de réveil pleins de chaleur, avait dès sa jeunesse du cœur pour les personnes qu'elle côtoyait, et entre autres pour les prisonniers. N'ayant pas l'autorisation d'entrer, elle se plaçait juste devant la prison et chantait pour eux dans l'espoir que les prisonniers entendraient à l'intérieur.
C'est par le travail dans la vigne du Seigneur, au service de notre prochain, que nous obtenons part à l'amour divin. Là, nous trouvons notre propre dureté, notre indifférence, notre manque de compassion, et nous avons l'occasion de nous purifier. Nous devons commencer avec ce que Dieu nous a donné, ce que Dieu prépare pour nous. Il y a bien assez de « grands prédicateurs » dans ce monde. Mais l'Eglise s'édifie par le travail individuel et fidèle de chacun.
Il est très important de se mettre au travail, aussi bien matériellement que spirituellement. Lorsqu'on est occupé et qu'on peut consacrer son temps à des choses qui ont de la valeur, les tentations ne sont plus aussi nombreuses ni aussi grandes. L'esprit du siècle pousse à vouloir jouir et à vivre pour soi-même. Or, « la main des diligents dominera, mais la main lâche sera tributaire » (Proverbe 12 v24). Mettons donc notre corps à contribution, et commençons dans notre foyer.
Jésus dit à ses disciples : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Matthieu 9 v37-38). Au verset précédent, il est écrit de manière très frappante : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle... » (Matthieu 9 v36). Ce doit aussi être notre cas à l'égard de notre prochain. Le premier pas sur le chemin qui nous permet de devenir des ouvriers dans le royaume de Dieu, est d'ouvrir notre cœur pour les hommes. « Je ne suis pas doué pour parler », diront peut-être certains. Il n'est absolument pas question de savoir parler. Ce n'est pas hors de ta portée d'avoir du cœur pour les hommes. C'est un langage qu'ils comprennent. Ils comprennent très bien lorsqu'ils rencontrent l'amour, la chaleur et la compassion. Les hommes sont « languissants et abattus », ils font pitié. Regardons derrière l'écorce dure dont s'enveloppent beaucoup de personnes. « Mon cœur était prêt à se déchirer, mais personne ne le savait » dit un poème. Et il y en a beaucoup qui sont dans cet état.

 

Si nous avons du cœur pour les hommes, ce cœur chaleureux nous donnera sûrement les paroles à leur dire. Puissions-nous avoir beaucoup plus d'assurance pour parler avec eux. De nombreuses personnes qui ont beaucoup moins à donner aux hommes que nous, ont souvent beaucoup d'assurance. A combien plus forte raison ne devons-nous pas avoir de l’assurance ! Nous devons apprendre à racheter le temps. Nous avons des occasions où nous pouvons facilement parler avec les hommes. Réfléchissons : Avons-nous déjà parlé du salut de leur âme avec nos camarades de classe ou nos collègues de travail ? Les avons-nous déjà invités à l’église ? Leur avons-nous donné un livre ou une brochure édifiante ?
Lorsque nous pensons au service, nous ne devons pas croire que cela consiste à rassembler des gens autour de notre propre personne, de telle sorte que ceux que nous servons deviennent une « plate-forme » pour nous, à l'aide de laquelle nous pouvons nous mettre en avant. Les politiciens agissent souvent ainsi. Ils peuvent faire de longs voyages et sacrifier beaucoup de temps, mais leurs auditeurs deviennent leur « plate-forme ». Quant à nous, ce serait plutôt nous qui devrions servir de plate-forme aux autres. « Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre ». (1 Corinthiens 9 v19), dit l'apôtre Paul. L'homme a une grande envie de s'élever, et c'est facile d'utiliser ses capacités et ses dons pour monter. Nous devons nous garder d'agir ainsi. Paul nous exhorte : « Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Eglise de Dieu » (1 Corinthiens 10 v32). Et il ajoute un magnifique témoignage personnel : « de la même manière que moi aussi je m'efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés. Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ » Paul s'efforçait de complaire à tous, pour pouvoir leur venir en aide. Il faut avoir une disposition positive vis à vis de tout le monde. Cela révèle qu'on ne s'intéresse pas à son prochain quand on a une disposition négative. Les hommes que nous rencontrons sur notre chemin doivent sentir que nous leur témoignons de l'intérêt. Nous devons avoir à leur égard une attitude telle qu'ils remarquent l'intérêt que nous leur portons. Et lorsqu'on s'est branché sur la même « longueur d'onde », c'est facile d'amener la conversation sur ce qui
concerne le salut de leur âme.

Beaucoup de protestations ne sont en fait que des questions déguisées. Les protestations et les attitudes fanfaronnes ne doivent pas nous faire peur, ni nous faire prendre un air vexé. Il ne doit pas y avoir d'occasion de scandale en nous. Si nous prenons un air pincé à cause du comportement fanfaron des autres, c'est que nous y avons trouvé une occasion de scandale.
Allons de l'avant et travaillons tous ensemble. Ouvrons nos yeux pour voir ceux que Dieu « nous a donnés » et veillons sur eux, qu'ils soient nombreux ou non. Que ce réveil pour travailler dans la vigne de l'Eternel puisse porter de riches fruits dans le temps à venir.

(Extrait d’une réunion pour les jeunes)

 

« Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. »

2 Corinthiens 9 v6-7

Chantons !

Oh ! prends mon âme, prends-la Seigneur,
Et que ta flamme brûle en mon cœur.
Que tout mon être vibre pour toi,
Sois seul mon Maître, ô divin Roi.

 

Source de vie, de paix, d'amour,
Vers toi je crie, la nuit, le jour ;
Entends ma plainte, sois mon soutien,
Calme ma crainte, toi mon seul bien !

 

Du mal perfide, oh ! garde-moi,
Viens, sois mon guide, Chef de ma foi.
Quand la nuit voile tout à mes yeux,
Sois mon étoile, brille des cieux.

 

Voici l'aurore d'un jour nouveau,
Le ciel se dore de feux plus beaux.
Jésus s'apprête, pourquoi gémir ?
Levons nos têtes, il va venir !