" Le juste se réjouit en l'Éternel et cherche en lui son refuge, Tous ceux qui ont le coeur droit se glorifient " Psaume 64 v11

Le triple tribunal

« Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ai un cœur mauvais et incrédule ». Non seulement ce verset montre qu’une chute et un détournement de Dieu restent toujours possibles, mais il nous enseigne en même temps que l’Assemblée doit être préservée sainte et rester invulnérable. L’apôtre ne tolère pas que des membres au cœurs incrédules puissent demeurer en son sein. Et pour cause ! Non seulement de telles personnes mettent leur propre vie en danger, mais elles sont une tache de honte et agissent comme un mauvais levain dans toute l’assemblée. Par les racines de leur amertume, elles lui font courir le risque d’une total infection. L’exemple et les paroles de telles personnes sont tout autant un risque de séduction, pour les fidèles, que le furent les dix espions au milieu du peuple d’Israël. Par leur comportement rebelle et incrédule, ils réussissent à détourner le peuple de l’obéissance de Dieu à un point tel que celui-ci voulait même retourner en Egypte.

« Examinez vous vous-même, pour savoir si vous êtes dans la foi ; Eprouvez-vous vous-mêmes ». Cet examen de la foi n’incombe pas seulement à chaque membre, mais il fait parti des devoirs de l’Eglise (cf 2 Cor. 13 v1-10). C’est ce que l’apôtre affirme lorsqu’il exhorte les frères à prendre garde que quelqu’un parmi eux n’ai un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Il est en effet évident que si le corps de Christ doit être sanctifié au point de paraitre sans tache, ni ride, ni rien de semblable, il peut encore moins être question qu’un membre au cœur mauvais et incrédule y soit toléré.

Nous trouvons ainsi que l’Eglise - la maison de Dieu de la nouvelle alliance - est administré par un triple tribunal. Ce tribunal, disposition innée de l’assemblée - le corps de Christ - ne se trouve pas dans le monde religieux.

Le sanctuaire terrestre du peuple d’Israël illustre très bien par sa disposition et son fonctionnement ce qu’est ce triple tribunal, et comment il fonctionne. Leur tabernacle était en effet constitué de trois parties : « le parvis », « le lieu saint » et « le saint des saints ».

« Le saint des saints » est le siège du premier tribunal, celui du jugement intérieur de l’Esprit. Ce lieu représente notre cœur ou, à l’image du souverain sacrificateur seul dans « le saint des saints », nous sommes également seuls en la présence de Dieu et à l’abri de regards indiscrets. Ce jugement de l’esprit est vivant et efficace, plus tranchant qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointure et moelles ; il juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte (cf Heb. 4 v12-13).

« Le lieu saint » est l’endroit où se tiennent les sacrificateurs. Il représente l’Eglise, au sein de de laquelle s’exerce le second tribunal. L’Eglise n’a pas a jugé ceux du dehors, mais ceux du dedans. Ses jugements concernent aussi bien des choses extérieurs que des choses intérieures de la vie de ses membres. Il appartient à l’Eglise de veiller à ce que le méchant soit ôté du milieu d’elle. Si l’Assemblée n’assume plus son devoir, Dieu doit alors intervenir lui-même en tant que souverain de son peuple (Rom. 14 v4 ; 1 Cor. 4 v3-7).

« Le parvis » est l’image du lieu ou siège le troisième tribunal. Ses jugements s’exercent sur nous de l’extérieur. Lorsque l’apôtre Pierre parle des souffrances, des tribulations et des jugements qui surviennent de l’extérieur sur la maison de Dieu, il montre de quelle manière la foi des croyants est éprouvée. Toute notre vie durant nous resterons sous ce jugement exercé par ceux du dehors, les incrédules, auxquels le parvis a été donné pour être foulé aux pieds jusqu’à ce que leur temps soit accompli (Ap. 11 v2).

Nous n’avons cependant pas besoin de les craindre, ni de nous laisser troubler par eux. Car en préservant une bonne conscience, là même ou ils nous calomnient comme si nous étions des malfaiteurs, nous couvrirons de confusion ceux qui décrient notre bonne conduite en Christ. Ceux qui se laissent alors juger et châtier par l’Esprit du Seigneur trouveront des occasions pour se purifier eux-mêmes de chaque infidélité et de chaque déviation. Plus tard ils ne seront alors ni jugés, ni condamnés avec les incrédules.

Quiconque demeure fidèle et obéissant envers le jugement intérieur de l’Esprit ne tombera pas sous le jugement de l’Eglise. Il reste cependant exposé en permanence aux jugements extérieurs du monde. Mais ceux qui deviennent infidèles et désobéissants envers le châtiment de l’Esprit, ne manqueront pas de tomber dans les péchés manifeste et deviendront alors une pierre d’achoppement et un sujet de scandale, aussi bien pour l’Eglise que pour tous ceux du dehors. Lorsque de telles personnes restent insensibles aux exhortations fraternelles, en gardant un cœur mauvais et incrédule, elles finissent par s’endurcir. Elles tombent alors, pour cette raison, sous le jugement de l’Eglise qui a, non seulement le droit, mais le devoir de les ôter du milieu d’elle.

Ce triste développement vers l’endurcissement est toujours une conséquence de la séduction du péché. Dès que l’on dévie de la loi et de l’entendement de l’Esprit on devient insensible au jugement intérieur et on commence à ne plus supporter le jugement extérieur qui se présente sous forme de toute sorte d’afflictions, de tribulations et de persécutions. Il n’en faut alors pas beaucoup pour retourner à nouveau sous la loi et sous l’entendement de la chair, et c’est alors que ce réalise ce vieux proverbe : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi et la truie lavée s’est vautrée dans la boue.

Kurt Woerlen

" Nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux non-Juifs pour qu'ils se moquent de lui, le fouettent et le crucifient; le troisième jour il ressuscitera."

Évangile de Matthieu 20 v18-19

 

Il n'est pas ici, mais il est ressuscité.

Évangile selon Luc 24 v6

Chantons !

Il est venu partager notre sort,

En être humain, sans jamais faire de tort.

Il est unique par sa vie et sa mort.

 

Refrain

Faites résonner un chant de victoire,

Le Seigneur est ressuscité !

Il est vivant parmi nous et sa gloire

Se voit dans nos vies transformées.

 

Il a parlé comme personne n'a parlé,

En enseignant avec autorité.

Puis il est mort, on l'a crucifié.

 

Mais le tombeau n'a pas pu le garder.

Le jour de Pâques, Christ est ressuscité.

Il est vainqueur, au ciel il est monté.

 

Devant le Père, il est notre avocat,

Il intercède et ne fléchira pas.

Pour son Église, bientôt il reviendra.