Vocation et danger

Je me rappelle la part que vous avez prise à l'Evangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant ; j'en suis bien sur d'ailleurs, celui qui a commencé en vous cette oeuvre excellente en poursuivra l'accomplissement jusqu''au Jour de Christ Jésus. (Philippiens 1, 5-6)
II y a toujours beaucoup d'espoir pour un enfant de Dieu qui prend dès sa nouvelle naissance une part active à l'Evangile. Il se trouve ainsi dans la condition où Dieu, qui a commencé en lui cette bonne oeuvre, peut aussi la rendre parfaite pour le jour de Jésus-Christ (Philippiens 1,3-6).
L’oeuvre de Dieu en l’homme commence par sa naissance d’eau et d’Esprit : cette « nouvelle naissance » sans laquelle nul ne peut voir le Royaume de Dieu. Par la nouvelle naissance nous devenons semblables à Jésus-Christ, notre Seigneur, issu de la ligne de David selon la chair et établit Fils de Dieu avec puissance selon l’esprit de sainteté. (Romain 1, 4) La poursuite de l’œuvre de Dieu consiste à développer notre vie intérieure pour qu'elle constitue cet homme parfait qui participe à la plénitude qui vient du Christ.
« Oeuvre bien commencée, œuvre moitié achevée », dit le proverbe.
Après avoir passés par la porte étroite, nous apprenons à marcher sur le chemin étroit, resserré et périlleux qui mène à la vie. Ce chemin est périlleux parce que l'adversaire de nos âmes, le diable, cherche continuellement des proies pour les dévorer. Sans tomber dans une crainte servile, il ne faut cependant pas sous-estimer la capacité du diable à dresser devant nous des obstacles pour nous faire trébucher. Pour ne pas tomber, nous devons être vigilant et nous attacher fortement aux enseignements reçus. Autrement nous risquons d'être entraînés à la dérive et manquer le  but. Si nous nous assoupissons ou prenons notre vocation céleste à la légère, la vie  spirituelle commencera à regresser.
C'est en conservant la foi et la confiance en Dieu qu'il pourra poursuivre son oeuvre jusqu'au Jour de Jésus-Christ.
A celui qui peut vous garder de la chute et vous présenter devant sa gloire, sans reproche, dans l'allégresse, à l'unique Dieu, notre Sauveur par Jésus-Christ, notre Seigneur, gloire, majesté, force et puissance avant tout temps, maintenant et dans tous les temps ! (Jude 24)
Lorsqu’on découvre à la place des bons fruits de l'Esprit les fruits immangeables de la chair, c'est toujours un signe attristant et alarmant. De telles situations révèlent souvent une absence de véritables exhortations et un endurcissement du cœur après avoir trébuché sur un obstacle. Il est toujours dangereux de ne pas se laisser exhorter et de perdre de vue l’acharnement avec lequel travail l'adversaire de nos âmes.
Si nous n'apprenons pas à résister avec une foi ferme à ce lion rugissant qui rôde autour de nous, nous risquons, comme cela est arrivé à plusieurs reprises déjà au temps des apôtres, de tomber à nouveau sous sa terrible domination. Les conséquences risqueront alors d'être irréparables, aussi sous la nouvelle Alliance, pour ceux qui méprisent un si grand salut.
Si déjà la parole promulgée par des anges s'est trouvée garantie et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous, si nous négligeons pareil salut ?  (Hébreux 2, 2-3)

K. Woerlen (publié le 5 juillet 2014)