Le pain de vie

le 19 mai 2013

Sur le chemin vers la terre promise, les Israélites, en trouvant les matins dans le désert un aliment mystérieux, s’exclamèrent : « manne ! », ce qui veut dire : « qu’est-ce cela ? ». « Cela, leur dit Moïse, c’est le pain que l’Eternel vous a donné à manger » (Exode 16,15).
Quelques générations plus tard Jésus enseigne la foule qui le suit :
Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c’est mon Père qui vous donne le pain qui vient du ciel, le vrai. (Jean 6, 32).
Le vrai pain n’est pas la manne du désert mais celui qui dit :
Moi, je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim ; qui croit en moi n’aura jamais soif. (Jean 6, 35)
A ceux qui murmurèrent en entendant cette affirmation, Jésus répondit :
Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts ; ce pain est celui qui descend du ciel pour qu’on le mange et ne meure pas. Moi, je suis le pain vivant, descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. (Jean 6, 49-51).
Les hommes savent que vivre et se nourrir vont de pair, mais tout en travaillant pour satisfaire les désirs matériels, ils négligent leurs besoins spirituels. D’où l’exhortation de Jésus :
Travaillez, non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, car c’est lui que le Père a marqué de son sceau. (Jean 6, 27)
Aux disciples Jésus avait expliqué :
Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin. (Jean 4, 34).
La volonté de Dieu n’est rien d’autre que de voir ses fils aimer comme il aime (Matthieu 5, 44-45) parce que tous les hommes ont besoin d’amour. Mais comment peuvent-ils en bénéficier lorsque par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidit chez le grand nombre ? (Matthieu 24,12)
Pour pouvoir aimer nous avons besoin de prier : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. (Jean 6, 34) Manger ce pain-là c’est mettre en pratique sa Parole et laisser l’Esprit Saint déverser l’amour dans nos cœurs pour avoir de quoi donner. L’apôtre Paul nous adjure de ne plus nous conduire comme les païens, avec leur vain jugement. (Ephésiens 4, 17) Car eux, ils ne pensent qu’à eux-mêmes et à jouir de la vie.
Qui ne travaille pas pour se dépouiller du vieil homme ne sera jamais renouvelé et revêtu de l’homme nouveau créé selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité. (Ephésiens 4, 20-24) Et n'oublions jamais cette exhortation :
Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. (2 Thessaloniciens 3, 10).
Qu’il est difficile d’obtenir et de garder cet amour qui donne et donne et donne… dans un monde où les vacances priment sur le travail !